George Sand, La Vierge Marie et le sacré.
Article communicant pour participer à un colloque international, ou autre évènement.
Le thème : le rapport des romans de George Sand à la Vierge Marie.
[...] Il a également subi la pression des habitants pour ne pas s'éloigner de l'église les jours où le ciel était couvert. Selon ses ouailles, l'absence du prêtre, qui empêchait le tintement de la bonté, aurait pu être la cause de la stimulation de Dieu, qui provoquait alors de la grêle et des éclairs sur les ailes de leur cuivre. Il en va de même pour les buis bénis le dimanche des Rameaux ou les graines que les agriculteurs apportent aux prêtres pour les bénir lorsque la maladie menace les récoltes. [...]
[...] Ces publications prennent diverses formes. Ainsi, pour le journal républicain L'Almanach populaire de la France de 1845, « Le père va-tout-seul » publie une conversation entre un très vieux vagabond, voué à la liberté de mouvement, et un gendarme, un prêtre et un homme de loi. George Sand publie également des romans sous forme de feuilletons dans la presse quotidienne et des articles politiques tels que Politique et Socialisme. Pourtant, les Anglais, hommes et femmes, n'apprécient pas la critique absolue que fait l'écrivain des lois matrimoniales de l'époque, et surtout de la sexualité libre et de la sensualité d'Indiana et de Lélia. [...]
[...] Le monde dans lequel nous vivons semble se nourrir de forces du bien ou du mal et toute une partie de la pratique religieuse est encore largement inspirée par la mobilisation des bonnes influences chrétiennes. C'est le cas de la sonnerie de la cloche fréquemment évoquée par le curé La Berthenoux. Il avait une vision raisonnable de leur efficacité, surtout pendant les tempêtes. Lecteur sans doute de l'Abbé Pluche, il pense que les lois de la physique ont l'effet utile que leurs sons peuvent avoir pour chasser les nuages. Il ne comprenait pas que ses paroissiens croyaient au pouvoir positif des ondes sonores, qui tirent leur effet de la bénédiction que reçoivent les cloches. [...]
[...] Celles-ci rappellent certainement d'anciennes coutumes, basées sur des croyances encore ancrées sur la rencontre des esprits des morts avec leurs proches. Le curé de la même paroisse a souligné combien le respect était porté aux cortèges funèbres. Au passage, les hommes se sont déshabillés, se sont agenouillés et ont médité. A ces gestes anciens et familiers se sont ajoutés des rituels promus par la Réforme catholique, comme la quarantaine ou la messe de "fin d'année", ainsi que des cloches qui sonnent en plus ou moins grande quantité. [...]
[...] Les hommes d'ordre, mais aussi de progrès, héritiers des lumières rationalisantes à certains égards, étaient littéralement et littéralement des bâtisseurs, désireux d'éduquer et d'éduquer la population que cette voie n'attire pas spontanément. Sans se faire d'illusions sur leur troupe, ces prêtres avaient pourtant pour eux une affection toute paternelle. D'ailleurs, ils étaient très différents des prêtres que George Sand avait connus dans sa jeunesse et dont elle dressait des portraits austères, notamment pour le vieux curé de Saint-Chartier dans l'Histoire de ma vie. Les archives de nos deux clercs forment un passionnant dossier de décryptage qui rend compte du catholicisme, dont on chercherait en vain une vision sympathique de George Sand. [...]
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