Ce document est une analyse complète et entièrement rédigée qui se propose d'étudier le rapport à l'autobiographie au travers de "Auschwitz et après" de Charlotte Delbo et "Mémoire d'une jeune fille rangée" de Simone de Beauvoir.
[...] Ce sont deux œuvres différentes d'un point de vue de la forme et du contenu, mais ce sont histoires inscrites dan une grande Histoire des femmes. BIBLIOGRAPHIE Corpus primaire : De Bauvoir Simone, Mémoire d'une jeune fille rangée, Gallimard Delbo Charlotte, Auschwitz et après, Les Editions de Minuit Corpus secondaire : Ernaux Anne, Les Années, Gallimard 2008 Rousseau Jean-Jacqes, Les Confessions, Paris BIBLIOGRAPHIE CRITIQUE Bruneau Nathalie Narvaez. L'ÉCRITURE DU CORPS DANS LA TRILOGIE DE CHARLOTTE DELBO AUSCHWITZ ET APRÈS . [...]
[...] D'autre part, son autobiographie est beaucoup plus concentrée du point de vue de la temporalité, à l'inverse de Beauvoir qui a pour projet de raconter toute sa vie. L'incipit est représentatif de la variation des tons employés par l'autrice : RUE DE L'ARRIVÉE, RUE DU DÉPART Il y a les gens qui arrivent. Ils cherchent des yeux dans la foule de ceux qui attendent ceux qui les attendent. Ils les embrassent et ils disent qu'ils sont fatigués du voyage. Il y a les gens qui partent. [...]
[...] L'autobiographie est la mise en œuvre de nombreux de ses carnets et journaux intimes d'époqueSylvie Le Bon de Beauvoir, Album Beauvoir, La Pléiade Par ailleurs, Charlotte Delbo écrit Aucun de nous ne reviendra, premier tome de son autobiographie, Auscwhitz et après, à partir de 1946, mais l'œuvre complétée de Une connaissance inutile et Mesure de nos jours n'est publié qu'au début des années 1970. Le premier volet de la trilogie est rédigé dans l'urgence « Il respire l'urgence du souvenir et la fulgurance. »Jean Hatzfeld, « L'urgence Charlotte Delbo », article paru dans Le Monde édition du 15 mai 2013. https://www.lemonde.fr/livres/article/2013/05/15/l-urgence-charlotte-delbo_3235533_3260.html: comme l'écrit Jean Hatzfeld pour Le Monde, en 2013. [...]
[...] Cet incipit n'est pas sans rappeler celui de RousseauJean-Jacques Rousseau, Les Confessions, Paris « Je forme une entreprise qui n'eut jamais d'exemple et dont l'exécution n'aura point d'imitateur. Je veux montrer à mes semblables un homme dans toute la vérité de la nature ; et cet homme ce sera moi.Moi seul.[ ] Je dirai hautement : " Voilà ce que j'ai fait, ce que j'ai pensé, ce que je fus. J'ai dit le bien et le mal avec la même franchise. [...]
[...] La question de la vérité ou de la véracité se pose également, le « pacte autobiographique » n'est pas clairement énoncé, pour autant, l'impression décrite est véridique puisqu'elle a été vécue ainsi. C'est d'ailleurs la phrase qui sert d'avant-propos, ou d'avertissement à l'autobiographie : « Aujourd'hui, je ne suis pas sûre que ce que j'ai écrit soit vrai. Je suis sûre que c'est véridique ». Enfin, Delbo travaille l'esthétique du blanc, visible dans la mise en page, et ainsi du silence, symptomatique du traumatisme subi. [...]
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