Le statut de savant, d'homme de lettres depuis le Moyen-âge jusqu'à nos jours n'a cessé de se transformer.
[...] Cette élégie, cette sorte de confession renvoie donc à l'introspection du savant, de l'érudit à l'intérieur de la société où il se trouve. Ce n'est pas un hasard si Pétrarque a longuement écrit sur le concept de la solitude[2]. Durant la Renaissance, où la pensée humaniste a été centrale, le statut d'homme de lettres et du savant se modifia car il y a une volonté de s'émanciper de la société de cour[3]. William Shakespeare, en Grande- Bretagne est un auteur majeur de cette époque mais qui reste cependant toujours entourées d'inconnues. [...]
[...] Ensuite, au cours du XVIIIème siècle, dans cette Allemagne encore naissante, la figure de l'érudit, de l'homme de lettres s'est incarnée par la figure de Johan Wolfgang von Goethe. Faust, écrit entre 1808 et 1832 et qui occupa de fait un long pan de la vie de l'auteur, renvoie aux préoccupations concernant la place de l'érudit dans la société. Finalement, la question du salut de l'âme, qui est au cœur du récit peut être considérée comme le propre questionnement de Goethe envers son époque et sa place en tant qu'érudit. [...]
[...] Sujet : En quoi les œuvres étudiées en cours témoignent-elles de représentations variées de la figure du savant et de l'homme de lettres à travers les siècles ? Le statut de savant, d'homme de lettres depuis le Moyen-âge jusqu'à nos jours n'a cessé de se transformer. Son statut social, sa relation avec le pouvoir ou ses contemporains n'a donc jamais cessé de changer, de s'adapter avec son temps. En effet, de la tradition hérité de l'Antiquité à la fin du Moyen-âge/début de la Renaissance où les hommes de lettres, qui étaient avant tout de grands poètes étaient glorifiés par la couronne de laurier[1], comme ce fut le cas pour Dante Alighieri ou Francesco Pétrarque au statut de la femme-écrivain au début du XIXème siècle avec comme figure de proue, Jane Austen, la condition de l'homme de lettres n'a cessé de muer au fil des siècles. [...]
[...] Toutefois, il aurait été intéressant de prendre en compte, qu'actuellement, les représentations de la figure du savant et de l'homme de lettre ne cesse de changer. En ce sens il aurait été pertinent de se focaliser sur une œuvre contemporaine afin de poursuivre notre investigation sur cette question. Sous le titre de poeta laureatus Confère La vie Solitaire, Pétrarque, Rivages, Paris Suivant la définition qu'en donna Norbert Elias dans son ouvrage « La société de cour », Flammarion, Paris En effet, il aurait été lié à une affaire d'assassinat en compagnie de ses frères en 1621. [...]
[...] En ce sens, toujours dans le royaume espagnol, la génération suivante tentera de suivre l'exemple de Cervantès. En effet, Pedro Calderon de la Barca, à travers son œuvre principale La vie est un songe (1635) essaye, en quelque sorte de faire perdurer l'héritage de l'auteur de Don Quichotte. Ainsi, dans cette Pologne de fiction, l'illusion et le rêve ont une place centrale, comme s'il s'agissait en quelque sorte d'une critique à peine voilée de la société où se trouve lui-même Calderon, qui ne fut pas épargné par des problèmes avec la justice espagnole[4]. [...]
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