Madame de La Fayette est une auteur du XVIIème siècle surtout connu pour le roman La Princesse de Clèves qui mêle analyse psychologique et récit historique, personnages fictifs et personnages réels. La Princesse de Montpensier est une longue nouvelle du même auteur qui présente des similitudes avec La Princesse de Clèves. En effet, l'histoire se passe dans le contexte du conflit entre huguenots et protestants en même temps que l'amour y occupe une place centrale avec la jeune et belle Princesse de Montpensier qui éveille l'amour chez plusieurs rivaux entre le duc de Guise, le prince de Montpensier, le duc D'anjou ou encore le comte de Chabannes.
[...] On ressent bien l'amitié forte qui lie la princesse de Monptensier et le comte de Chabannes que le réalisateur a voulu voir mourir en héros plutôt que presque lamentablement dans la nouvelle. Pour les besoins du film, le manque de constance du duc de Guise se fait ressentir plus directement et finalement peut-être plus cruellement dans la bouche du duc de Guise à la fin du film, lui qui lui avoue clairement avoir été animé surtout par la vanité de posséder son amour. [...]
[...] Dans un premier temps nous étudierons la façon dont l'accent est mis sur un personnage pourtant pas si important dans la nouvelle et sur l'amour qu'il porte à Marie, ensuite nous étudierons les modifications qu'a apporté Bertrand Tavernier qui relèvent probablement de la différence entre œuvre cinématographique et œuvre littéraire. Tout d'abord, nous pouvons considérer le rôle prépondérant que joue Chabannes dans la fin du film. Dans la nouvelle il est juste découvert et tué : « Les personnes chez qui il s'était retiré l'ayant reconnu, et s'étant souvenues qu'on l'avait soupçonné d'être de ce parti, le massacrèrent cette même nuit qui fut si funeste à tant de gens. » Sa mort tient donc en quelques lignes. [...]
[...] Dans la nouvelle, ce sont juste des pensées dans la tête de la princesse de Montpensier mais des pensées sont difficiles à retranscrire dans un objet cinématographique. La désillusion de la princesse de Montpensier envers l'inconstance du duc de Guise se réalise en effet de manière plus directe et frontale ; Dans la nouvelle, c'est le manque de discrétion des amours du duc de Guise et de Madame de Noirmoutier qui fait comprendre à la princesse qu'elle n'a plus rien à espérer. [...]
[...] La Princesse de Montpensier est une longue nouvelle du même auteur qui présente des similitudes avec La Princesse de Clèves. En effet, l'histoire se passe dans le contexte du conflit entre huguenots et protestants en même temps que l'amour y occupe une place centrale avec la jeune et belle Princesse de Montpensier qui éveille l'amour chez plusieurs rivaux entre le duc de Guise, le prince de Montpensier, le duc D'anjou ou encore le comte de Chabannes. Elle-même se voit déchirée entre son amour passionnel et de toujours pour le duc de Guise et la fidélité qu'elle doit au prince de Montpensier comme la princesse de Clèves était déchirée de la même façon entre M de Némours, d'une beauté incomparable, séducteur impénitent et le fidèle et loyal prince de Clèves. [...]
[...] Dans le film, il meurt en héros en voulant sauver une femme, De plus, Chabannes a une place prépondérante dans le rapport qu'il a avec la princesse de Montpensier, qu'il appelle d'ailleurs par son prénom « Marie ». On le le voit écrire une lettre très touchante, accompagnée d'une musique pleine d'émotions, cette lettre n'est absolument pas présente dans la nouvelle. Plus tard, vers la toute fin du film, on entend encore sa voix lorsque la princesse de Montpensier dans une balade à cheval filmé en travelling semble s'éclipser vers un repos final, vers une mort avant la mort, un repos Pascalien en quelque sorte imaginé par Madame de La Fayette contemporaine de ceux que l'on a appelé les moralistes du Grand Siècle et qui fut aussi une amie de Maxime de La Rochefoucauld. [...]
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