La Princesse de Clèves, sujet d'appropriation, journal intime, fiançailles, travail d'écriture, princesse Claude, duchesse de Lorraine, salle des caryatides, duc de Guise, duc de Nemours
Choisissez trois moments dans le roman, imaginez ce que la princesse de Clèves aurait alors pu écrire dans son journal intime.
Tant de choses eurent lieu aujourd'hui, en cette journée des fiançailles. La princesse Claude, fille de notre bon roi, deviendra prochainement duchesse de Lorraine. En l'honneur de ces accordailles, un bal ainsi qu'un festin furent donnés au Louvre par le roi, montrant pleinement sa bénédiction pour les épousailles à venir. Je passai ainsi la journée chez moi à me parer avec vivacité pour la réception, avec une nervosité sans failles, car je sentais au fond de moi que quelque chose allait se passer.
[...] Je ne souhaitais point détruire l'équilibre que j'avais réussi à conserver. Mais maintenant, je me rends seulement compte de ce que je viens de faire, de rejeter ma seule chance de bonheur. Je suis partagée entre de si intenses sentiments, je ne sais plus que faire ni comment réagir. Mais je ne peux œuvrer comme mon cœur l'entend, ce rêve d'amour n'a point lieu d'être. Ce rêve est maintenant brisé, et ses éclats en feront à jamais saigner mon cœur . [...]
[...] La mort de Mme de Chartres Aujourd'hui Madame mère est morte. Cela faisait déjà quelques jours qu'elle était fiévreuse, mais je ne doutais point de l'amélioration à venir de sa condition. Mais malheureusement, il n'en fut rien. De ce fait, il m'était impossible de la quitter et monsieur mon mari venait tous les jours me voir pour m'empêcher de tomber dans une trop grande tristesse. Je l'en remercie au plus profond de mon cœur, ainsi que la providence, pour m'avoir donné un mari si attentionné. [...]
[...] Elle poursuivit en disant que je devais résister, me retirer de la cour, car je dois me donner à la vertu, et non à l'inclination. Je ne mesurai point le poids de ses paroles, tellement la douleur de sa perte m'affligea. Je fondai larmoyante sur ses mains et elle me fit ses adieux d'un ton glacial. Je dus ensuite la quitter. Me voici donc, quelques heures plus tard, en train d'écrire, les larmes coulant sur le papier, désormais orpheline, livrée seule à mon terrible destin. [...]
[...] L'infortunée Madame de Clèves mars 1559 III. La fin du livre (départ Pyrénées et la dernière fois que Mr de Nemours tente de la revoir) Il y a quelque temps je décidai de quitter Paris. En effet, car je devais m'arracher de la vue de monsieur de Nemours. Fuir et encore fuir voilà la seule solution que j'ai toujours eue et qu'il me reste. La cour était alors absente – elle allait conduire la reine d'Espagne jusqu'en Poitou - je restais seule à mon habitude, à rappeler la mémoire de feu mon mari. [...]
[...] Mais la bienséance et la vertu me poussaient toujours à rester loin de cette inclination. Durant cette période entre la vie et la mort, je me rapprochai du souvenir de mon mari et je pensai que ma passion avait diminué en intensité. Je ne voulais point détruire cela et je décidai donc de me retirer dans une maison religieuse. Je ne voulais point non plus retourner dans les lieux où s'étaient tenues les personnes que j'eus aimées. Je reçus de la cour plusieurs lettres me demandant de revenir sur mon souhait carmélite, mais rien ne me fit changer d'avis. [...]
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