Dossier sur la politique des langues en Suisse.
Introduction (I), parties (II), (III) rédigées.
Partie IV sous forme de plan.
Sujets traités : Des origines au multilinguisme actuel (II), La politique linguistique de la Suisse par rapport à celle de l'Europe (III), La constitution helvétique (IV).
[...] Les écoles suisses contribuent ainsi fortement à l'intégration linguistique des étrangers en Suisse Défis rencontrés par la Suisse. Pourtant, de plus en plus de voix s'élèvent pour dénoncer les failles du multilinguisme et du multiculturalisme suisses. En effet, le manque de communication, et surtout le manque d'intérêt des communautés les unes envers les autres semblent confirmer le fameux adage : « On se comprend bien parce qu'on ne se connaît pas ». Il existe d'ailleurs une frontière symbolique ô combien prégnante qui sépare la Suisse romande de la Suisse alémanique, baptisée rösti, du nom de ces galettes de pommes de terre typiques de la Suisse alémanique. [...]
[...] Les dialectes minoritaires cohabitent donc dans une relative harmonie assurée par la répartition fonctionnelle des rôles sociaux : on parle le suisse-allemand en famille ou entre amis, mais on parle et on écrit en allemand standard, en français ou en italien à l'école et au travail Multiculturalisme L'aspect multiculturel de la Suisse peut paraître d'autant plus évident que le pays jouit d'un multilinguisme qui permet à ses habitants d'échanger sur la culture propre à chacun. Ce multiculturalisme ne se limite d'ailleurs pas aux cultures allemandes, françaises et italiennes. Philippe Schwab remarque en effet que du fait de plus récentes migrations, « le nombre des personnes parlant l'anglais, le portugais, l'albanais, le serbo-croate ou le turc est aujourd'hui plus élevé que celui des personnes parlant le romanche »[4]. [...]
[...] La Suisse comporte ainsi trois régions linguistiques clairement délimitées et dans l'ensemble homogènes pour l'allemand, le français et l'italien. Le principe de territorialité prend toutefois une forme différente dans le cas du romanche : en effet, le romanche n'est parlé que dans des zones éparpillées du canton des Grisons à l'est du pays, canton dans lequel la détermination de la ou des langues officielles est déléguée par le canton aux municipalités, d'où une politique linguistique extrêmement décentralisée. Cette répartition est clairement résumée dans la carte ci-dessous et montre bien que le découpage ne correspond pas forcément aux frontières cantonales : À noter également qu'il existe une quatrième langue quasiment aussi importante, en nombre de locuteurs, que le Romanche : le Yéniche. [...]
[...] Le journaliste José ribeaud incarne parfaitement la crainte qu'à une partie de la population de voir la prégnance des langues nationales reculer. Il fustige, dans son livre La Suisse plurilingue se déglingue, tous les Suisses (surtout les alémaniques) qui défendent l'utilisation et la persistance des innombrables dialectes qui, selon lui, font reculer l'utilisation des langues nationales. Suite à une loi entrée en vigueur en janvier 2010, José Ribeaud estime que ce qui était censé améliorer la cohésion entre les différentes communautés linguistiques contribue au contraire à un repli identitaire sur des dialectes minoritaires et laisse le champ libre à une invasion de l'anglais. [...]
[...] Cependant, assimiler à ce point multiculturalisme et multilinguisme est, aux yeux de certains chercheurs, une erreur. Dans son article Identité, communication interculturelle et culture politique : le cas de la Suisse, Uli Windisch remarque : « Ce qui tient ensemble la Suisse, ce est pas le fait qu'une grande partie des Suisses connaisse deux, trois, voire quatre langues (les Suisses plurilingues sont moins nombreux qu' on ne le pense généralement) et qu'ils peuvent ainsi communiquer aisément entre eux, mais le fait que tous les Suisses partagent une culture politique commune (notamment la démocratie directe, le fédéralisme [ . [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture