LE PERSONNAGE DE JULIEN SOREL.
Comment Stendhal fabrique-t-il le personnage de Julien Sorel ?
[...] LE PERSONNAGE DE JULIEN SOREL. Comment Stendhal fabrique-t-il le personnage de Julien Sorel ? Introduc;on : Le personnage de Julien Sorel est un héros embléma;que du paysage li@éraire français. Il appar;ent à notre patrimoine commun, adapté au cinéma par Claude Autan-Lara et incarné par le charisma;que Gérard Philipe, il occupe la mémoire de plusieurs généra;ons et cons;tue donc un des fondements de notre culture commune. Ce personnage suscite des sen;ments nombreux et contradictoires ( cela est la marque des « classiques», on ne cesse d'interpréter le sens de ces objets li@éraires) : Julien est tantôt exalté, lorsqu'il envisage de fuir de nuit pour ne pas être traité de domes;que, P34, ligne Tantôt exaltant, parfois ridicule, souvent émouvant. [...]
[...] Antoine Berthet est un fils d'ar;san pauvre qu'un curé repère grâce à son intelligence. Il entre au séminaire qu'il qui@e pour des raisons de santé. M. Michoud lui confie l'éduca;on de ses enfants, il devient l'amant de Mme Michoud. Il entre au grand séminaire de Grenoble, devient précepteur chez M. de Cordon où il noue une intrigue avec sa fille. Il est renvoyé, aigri par ses échecs, humilié, il entreprend de se venger. Le 22 avril 1827, il entre dans l'église de son bienfaiteur et ;re un coup de pistolet sur Mme Michoud. [...]
[...] Ce type de roman est approprié à la sa;re sociale que vise Stendhal. Stendhal s'applique à nous montrer ce@e période historique où les rapports sociaux sont tendus et déséquilibrés, aucune mobilité sociale n'existe pendant la Restaura;on. Le désir de vengeance sociale de Julien permet de montrer ces rigidités, le rôle de l'argent, des rela;ons sociales Le regard décapant de Julien porté sur ces notables de Verrières , comme dans la deuxième par;e, sur l'aristocra;e creuse et imbue d'elle-même du salon du Marquis de la Môle est la confession poli;que de Stendhal. [...]
[...] Condamné à la guillo;ne, il meurt le 23 février 1828, il a 25 ans. Outre ces similitudes, Stendhal, comme il le revendique , ( le fameux miroir promené le long du chemin) fabrique un personnage réaliste, c'est-à-dire ressemblant en tous points à un personnage réel. Ce@e fabrica;on réaliste est capitale dans le rôle dévolu au lecteur, nous croyons presque que Julien existe car il nous ressemble (iden;fica;on du lecteur au personnage).Il nous ressemble d'autant plus que le point de vue choisi par Stendhal qui consiste à nous livrer ses pensées profondes nous force à entrer dans le « for intérieur » du personnage. [...]
[...] - Ch XIX, livre page 408. Julien et Mathilde viennent de s'avouer leur passion mutuelle. Leurs serments amoureux empruntent au lexique et à la concep;on exaltée de l'amour chez les roman;ques. Après ce@e remarque, revenons au réalisme psychologique qui est le point que travaille le plus Stendhal pour nous faire entrer dans son personnage. Deux remarques s'imposent pour ce@e analyse, Stendhal alterne deux types de points de vue pour nous faire connaître Julien : 1. Le point de vue interne qui consiste à nous livrer les pensées du personnage. [...]
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