Analyse du parcours scolaire et universitaire de Simone de Beauvoir présenté dans son autobiographie intitulée "Mémoires d'une jeune fille rangée".
[...] Elle s'adapte facilement au modèle masculin : après qu'Herbaud lui a avoué qu'il n'avait jamais eu d'amitié féminine, elle affirme elle-même avec dérision : « C'est peut-être que je ne suis pas très féminine. » (p.426). Ainsi, l'intelligence de Simone s'illustre dans sa capacité à s'adapter, tout en plaçant son désir de réussite et sa soif de connaissances au centre de son existence. En définitive, le désir de savoir de Simone la pousse à réussir sa scolarité et ses études supérieures. Elle considère ainsi les études comme un des piliers de son existence et la place au centre de ses préoccupations. [...]
[...] ] Nous bavardions, nous ricanions, nous provoquions la pionne ». Ces écarts de conduites se firent ressentir par les institutrices lors des récompenses du mois de mars où Simone n'obtient pas le prix de la « nomination d'honneur ». De plus, elle perdit la confiance de Mademoiselle Lejeune en trichant à une version de latin ce qui lui fait perdre définitivement son statut d'élève modèle. Ayant achevé sa scolarité au cours désirs, Simone poursuit ses études à la Sorbonne et s'oriente peu à peu vers la philosophie, encouragée par ses professeurs et amis. [...]
[...] La Sorbonne lui permet aussi de rencontrer Simone Weil que la jeune Simone semble admirer. C'est finalement lors de sa thèse sur Leibniz pour préparer son agrégation de philosophie que Simone se met plus amplement à fréquenter les Normaliens comme André Herbaud qui n'est autre que René Maheu et qui lui fera connaitre Merleau-ponty (Jean Pradelle dans notre roman) et Jean-Paul Sartre. Simone obtient finalement son agrégation de philosophie en l'ayant beaucoup travaillé : « Je continuais de travailler d'arrache-pied ; je passais chaque jour neuf ou dix heures sur mes livres ». [...]
[...] Il est de coutume que les mères, à la fin du cours, attribuent des notes de conduite à leur fille : « Selon que nous avions été plus ou moins sages, elles nous octroyaient des notes de conduite qu'à la fin de la classe nous déclinions à voix haute » (p. 33). Sa conduite était irréprochable, sa mère lui attribuait toujours la note la plus haute : « Maman me donnait toujours dix sur dix » (p.33). De plus, Simone est intéressée par toutes les matières, elle aime venir au cours : « J'aimais apprendre [ . ] je m'enchantais aussi des planches de mon atlas [ . ] je pris tant de plaisir à l'étude » (p. 33-34). [...]
[...] Bien que ses notes lui permettent de rester dans les premières de la classe et d'obtenir son diplôme « Adeline Désir » dans sa classe de sixième première, son comportement n'est plus aussi exemplaire : « je continuais à travailler mais ma conduite s'altéra » (p.162). En effet, les deux amies se moquent volontiers de leurs éducatrices. Elles ne sont pas non plus calmes lors des heures d'études ce qui entraine les demoiselles à séparer les deux amies durant la classe : « mais je me moquais avec Zaza et quelques camarades du ridicule de nos professeurs. Les surveillantes ne réussissaient pas à nous faire tenir tranquilles [ . [...]
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