Il s'agit d'une fiche d'analyse linéaire de l'acte 2 scène 6 du Malade Imaginaire pour l'oral de français, débute avec une petite introduction qui présente l'oeuvre et son contexte ainsi que l'auteur, puis analyse linéaire complète et expliquée divisée en un plan en plusieurs parties.
[...] A ce principe moral du libre consentement (ou de la condamnation de la contrainte), Angélique ajoute un argument qui fait intervenir les normes de la civilité classique (allusion à « l'honnête homme »), formulé sous une forme conditionnelle (« si . alors . » : implication logique) : la contrainte est dénoncée par un paradoxe (« acceptée » / « par lui contraire »). Même démarche (exprimée avec des termes plus forts : « méchant », « violence ») dans la réplique suivante : l'objection à Thomas (l. 38) prend à nouveau la forme d'un paradoxe (qui ne fait qu'expliciter le principe initial). Seconde étape dans la réfutation par Angélique des propos de Thomas : un argument « socio-culturel ». [...]
[...] Elle apparaît aux yeux du spectateur comme l'incarnation de l'idéal classique. Face à Béline qui l'accuse, elle répond en revendiquant hautement « honnêteté » et « raison » (et peut-être insinue-t-elle que ce ne sont pas les valurs au nom desquelles agit sa belle-mère - Argan, Diafoirus et Béline sont corrélativement épinglés pour leur violence ou leur obstination irrationnelle : autoritarisme du père, insinuation haineuse de la belle-mère, caractère buté et égoïste de Diafoirus - La dernière réplique (en aparté) d'Argan : métaphore théâtrale qui révèle le caractère purement formel de la rencontre ; autodérision qui témoigne aussi de sa perte d'autorité. [...]
[...] « pédantisme » mis en scène de manière burlesque : passage du compliment aux reproches « vous m'avez interrompu dans ma période » (ligne9-10) : effet comique d'un commentaire métalinguistique sur son propre discours Énumération comique de Toinette par des « fleurs de rhétorique » de Thomas dans ses tirades précédentes (Acte II, scène 5). Image élogieuse de Thomas mise en série, décontextualisées : images comiques car répétées par la servante illettrée qui ne les comprend pas du tout en se moquant de leur étrangeté : renversement. [...]
[...] / mais en ce qui regarde . ) Bref, défense des intérêts personnels, égoïstes, en instrumentalisant la tradition et en adoptant un langage procédural : comme celui d'un avocat qui plaide pour lui-même (pro domo). A la différence de Thomas, Angélique elle oppose les effets néfastes de la « coutume » aux bienfaits de la morale éclairée. Elle conteste tout à la fois l'autorité des pères (et des hommes) qui s'exprime par la violence et l'autorité des traditions enracinées dans un lointain passé. [...]
[...] L'antithèse initiale (l. 44) oppose mœurs des anciens et mœurs modernes, afin de légitimer une évolution dans les pratiques matrimoniales. Autre « querelle des anciens et des modernes » (qui se développe sur le plan littéraire dans ces années 1670 ; en particulier avec la publication de L'Art poétique de Boileau en 1674 ) La tradition n'est plus pour Angélique une Norme, une Référence absolue ; au contraire, elle fait le procès de cette conception traditionnelle fondée sur le mensonge ou l'hypocrisie (métaphore moliéresque des « grimaces »), et sur la soumission des filles par contrainte (hyperbole polémique « on nous y traine »). [...]
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