"Comment le thème de l'amour est il traité par le roman et par le film ?
Quels sont les personnages qui incarnent le ""parti prude"" dans le roman et dans le film ?
Comment sont ils ridiculisés ?
La vacuité des vies est un thème récurrent du livre. Comment le film montre-t-il l'ennui et la lassitude ?"
[...] Le thème de l'amour est central dans le roman. L'amour est vu de manière très différente selon les personnages. Il y a d'un côté Valmont et la marquise de Merteuil et de l'autre Mme de Tourvel, Cécile de Volanges et le chevalier de Danceny. Ces deux « clans » ont une vision très différente de l'amour. Il y a d'abord la marquise de Merteuil qui est une femme très intelligente, machiavélique et cynique, magnifiquement interprétée par Glenn Close dans le film qui campe bien ce personnage froid calculateur et pervers. [...]
[...] Les personnages qui incarnent le « parti prude » sont le chevalier Danceny, Mme de tourvel, Cécile de tourvel mais aussi la mère Volanges. Le chevalier Danceny et Cécile de Volanges sontr ridiculisées parce qu'ils font une confiance aveugle, respectivement en la marquise de Merteuil et Valmont alors que ces derniers les manipulent comme des pantins. Ils ne connaissent rien du monde et ne s'aperçoivent pas lorsque les diaboliques Valmont et la marquise de Merteuil se moquent d'eux. Valmont couche avec Cécile de Volanges sans que Danceny le sait. [...]
[...] La mère de Cécile de Volanges apparaît comme la représentante d'une morale austère mais aussi hypocrite parce que Valmont révèle à sa fille qu'elle n'a pas toujours été aussi prude. Peut-être est-ce la force du temps qui l'a forcé à épouser la vertu en quelque sorte, comme certaines vieilles aigries dans les pièces de Molière. La vacuité des vies est en effet un thème récurent du livre. Nous sommes en présence d'aristocrates qui n'ont pas besoin de travailler pour gagner leur vie. [...]
[...] C'est La Bruyère dans ses Caractères qui a bien rendu l'oisiveté de cette classe aristocratique. La vacuité de leurs vies est rendue dès le début du film avec la marquise de Merteuil qui n'a besoin absolument de rien faire. On l'habille, on la prépare même. On voit sa tête penchée qui signifie l'ennui qui est le sien, l'ennui associé à une attitude hautaine de quelqu'un qui dédaigne s'adonner complètement à la vie, ce qui serait en quelque sorte un signe de vulgarité. [...]
[...] Valmont est son alter ego masculin. Il se situe dans la traduction des séducteurs qui cherche insatiablement à satisfaire leur sens comme leur ego. Pour lui, comme pour la marquise de Merteuil, il s'agit de séduire, de faire des conquêtes comme l'on fait quand on fait la guerre. On sait que Choderlos de Laclos par ailleurs est un militaire et il est d'autant plus tenté de faire des métaphores militaires. Il refuse d'ailleurs d'abord de séduire Cécile de Volanges parce qu'il la considère comme une « proie » trop facile, lui préférant la vertueuse Mme de Tourvel. [...]
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