pièce de théâtre, Moyen-âge, La Farce de Maître Pathelin, farce, tromperie, littérature médiévale, comédie
Pour plus de clarté quant au texte en ancien français d'origine, le lecteur moderne trouve une division en trois actions.
Dans la première action, la mise en scène de la tromperie est multiple. Non seulement Pathelin prépare sa tromperie et en discute avec sa femme, Guillemette, avant de la mettre à exécution, mais le drapier tente également de le tromper. En effet, il lui demande vingt-quatre sous pour une étoffe qui en vaut moins de vingt. Bien sûr, cette tactique ne paiera pas, puisque Pathelin emportera cette étoffe sans payer autre chose que le « denier à Dieu ».
[...] Le juge est perdu et ne comprend plus ce que Guillaume essaie de dire. Cette incompréhension amène à demander au berger de plus amples informations. Ce dernier applique le conseil donné et se contente de bêler. Une fois encore, la communication ne passe pas. Le langage est utilisé pour bloquer l'interaction, ce qui sert la tromperie. Incapable de ne pas mélanger ces deux histoires, Guillaume ne peut s'expliquer clairement. Pathelin donne le change face au juge et au drapier, mais se permet des apartés au berger qu'il félicite. [...]
[...] Pour justifier son prix exorbitant, et plus cher que nécessaire comme nous l'avons mentionné plus haut, le drapier prétend que tout le troupeau a péri à cause du grand froid, ce qui sera également démenti plus tard dans la pièce. Sans discuter plus en avant que ce qu'impose la surprise d'un tel chiffre, Pathelin le fait mesurer. Encore une fois, Guillaume tente de mesurer plus court que ce qui n'est demandé, ce qui n'échappe pas au rusé mais il fait semblant d'accepter pour l'amadouer. [...]
[...] Le drapier reste seul en scène en exposant le tour qu'il croit avoir joué en ayant vendu plus cher qu'en réalité. Sa dernière phrase est très révélatrice de la tromperie qui est en train de se jouer au vers 347 : « Or n'est il si fort entendeur qui ne trouve plus fort vendeur . » Action 2 La seconde action s'ouvre sur le début de la confrontation entre le drapier et Pathelin. Guillaume vient chercher son dû, espérant par la même occasion de profiter de la dinde qui lui a été promise. [...]
[...] Il s'agit aussi de faire crédit ici, et non seulement de croire la parole donnée. Pathelin n'est pas totalement dupé, bien entendu, mais il attend tout de même quelques sous pour sa peine. La seine trois commence avec le début du procès, comme convenu, Pathelin fait semblant de ne pas connaître le berger, et se tient suffisamment à l'écart pour ne pas être reconnu du drapier. Son avocat étant en retard, ce dernier est sommé de s'expliquer sur le champ, ce qui lui donne déjà un désavantage. [...]
[...] Afin de renforcer cet échange qui n'aboutit pas, même au départ de Guillaume, Pathelin endosse son rôle de mourant délirant. Le dialogue est brièvement rétabli lorsque le drapier l'entend et que Guillemette confirme. Bien entendu, ce délire feint n'est pas fait pour reconnecter la communication, mais pour empêcher définitivement toute tentative de réparation de celle-ci. Guillemette propose au drapier de venir le voir, ce qui provoque une question essentielle de la part de ce dernier : « Est-il malade a bon essient, puis orains qu'il vint de la foire ? [...]
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