Dénonciations, Voltaire, Candide ou l'Optimisme, guerre, barbarie, Religion, critique, ironie, humanité, Leibniz, figures de style, mise en scène, réalisme, auteur, tragédie, fanatisme religieux
Le document est une analyse complète des procédés linguistiques qui permettent de dénoncer la guerre, la barbarie, la philosophie de Leibniz et l'optimisme ainsi que le fanatisme religieux dans Candide de Voltaire. Il est composé de quatre sections qui portent sur les thèmes, les procédés et les exemples.
[...] « Dire et plus ou moins dire. Analyse pragmatique de l'euphémisme et de la litote », Langue Française, vol. CLX p. 105-116; Jean Starobinski, Le Remède dans le mal: Critique et légitimation de l'artifice à l'âge des Lumières, NRF essais GÉRAUD, Violaine. « L'ironie au siècle des Lumières », L'information grammaticale, vol. LXXXIII p. 3-8. [...]
[...] La guerre est criminelle, mais aussi absurde. Il n'y a pas de vainqueurs et de vaincus, mais des massacres égaux de chaque côté: « Les canons renversèrent d'abord à peu près six mille hommes de chaque côté » (On peut noter l'euphémisme « renversèrent » pour dire « abattirent », ainsi que l'approximation sur le nombre de morts, en tout cas des milliers). La guerre n'a pas de sens, on ne peut comprendre l'intérêt qu'il y a à se battre et s'entretuer sans même en savoir la raison, comme l'indique Voltaire dans son article « Guerre »: « Ces multitudes s'acharnent les unes contre les autres, non seulement sans avoir aucun intérêt au procès, mais sans savoir même de quoi il s'agit. [...]
[...] Celui-ci apprend ces nouvelles avec désespoir, tandis que Pangloss s'obstine envers et contre tout dans sa position d'imperturbable optimiste. Il y a donc de nouveau une absence totale de communication entre la métaphysique et la réalité. La causalité, clef de voûte de la philosophie de Pangloss, est en outre constamment battue en brèche par la succession de catastrophes dépourvues de causes: on ne saura pas pourquoi les Bulgares se battent contre les Abares, on ne peut trouver de cause au tremblement de terre de Lisbonne. [...]
[...] Les deux derniers sont des procédés voltairiens. Concernant la soumission à Dieu (c'est-à-dire la dénonciation de cette attitude), elle commente une phrase de Voltaire, « Dieu n'a pas voulu que ces choses divines aient été écrites par des mains profanes », et souligne la dissimulatio ironique, relevant du caractère éminemment antiphrastique de l'ironie. Jean Starobinski a consacré un chapitre de son ouvrage à Voltaire. Il s'intitule « Le fusil à deux coups de Voltaire », en référence au fusil du Huron dans L'Ingénu. [...]
[...] C'est là aussi l'un de ressort du comique dans le conte. Mais la philosophie leibnizienne ne bouge jamais d'un pouce, et l'accumulation de ses dénégations face aux évidences des malheurs du monde est le ressort principal du propos ironique de Voltaire. Peu à peu, Candide mûrit et se détache de ses croyances naïves. Au chapitre XXVIII, quand il retrouve Pangloss qui a échappé à la pendaison, et que ce dernier lui raconte dans une récit de nouveau cocasse sa salvation et les terribles malheurs qui l'ont encore frappé ensuite, Candide s'écrie: « Eh bien, mon cher Pangloss, ( . [...]
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