Le but est de montrer que Victor Hugo veut mettre un bonnet rouge (Cf. Les Contemplations). Il est au service d'une poésie qui doit se moderniser dans la forme. La modernité apparait avec les poèmes en prose.
Effectivement, dès le XVIème siècle, on a dans un roman (Le Cinquième Livre de Rabelais) la présentation d'un dessin qui ressemble à une amphore. Depuis l'Antiquité, l'amphore sert à mettre des denrées périssables et elle comprend des anses en haut et en bas pour être transportée. Ici Rabelais a donné un titre : « Dive bouteille ». On constate que c'est le graphisme qui est en premier vu, puisqu'on trouve le col constitué par un sizain puis à l'identique au cul de la bouteille; il y a entre une forme bombée constituée par quatorze vers.
[...] La lettre C est graphiquement soulignée, comme le ? et le O dans le jet d'eau. La forme privilégiée est verticale. La lettre C est immédiatement éclairée puisqu'elle est placée avec un adjectif affectif, chère soit l'expression d'un sentiment amoureux décliné aux vers et 4 par des prénoms féminins. Mia et Mareye puis Marie forment une allitération en M. On constate que dans les six prénoms, deux sont mis en valeur par et au vers qui relie deux femmes : Annie et Marie. [...]
[...] Ce contenu élégiaque est classique depuis Rutebeuf et Villon. La forme du poème, parce qu'elle est versifiée, est traditionnelle ; on y voit des tri-déca-octosyllabes. La thématique est traditionnelle aussi : plainte des êtres aimés. Apollinaire a recours à des images : le jet d'eau symbolise ses pleurs. L'originalité tiendrait dans la juxtaposition de deux dessins qui sont des épitaphes, mots inscrits sur les tombes pour ne pas oublier les morts. Ces tombes sont à la fois l'expression de la souffrance et le rappel de ne pas oublier les disparus. [...]
[...] A l'Antiquité déjà, des poètes avaient créé cette forme (haches, flutes de Pan, fleurs de lys) ; c'est donc une technique ancienne qui s'est éteinte à la fin du XVIe siècle et qui réapparait avec le poète Apollinaire lors de la Première Guerre Mondiale dans son recueil Calligrammes, poèmes de paix et de guerre. Le mot de calligramme est un mot inventé par Apollinaire calli veut dire dessin et gramme écriture) ; c'est un poème objet. Questions d'Apollinaire : S'agit-il d'une poésie décorative ? Qu'est-ce que le dessin, graphisme, apporte de plus à un texte ? Est-ce que le calligramme tourne le dos à la poésie traditionnelle ? Etude du titre : le calligramme est titré La colombe poignardée et le jet d'eau ce qui est traditionnel. [...]
[...] La modernité apparait avec les poèmes en prose. Effectivement, dès le XVIe siècle, on a dans un roman (Le Cinquième Livre de Rabelais) la présentation d'un dessin qui ressemble à une amphore. Depuis l'Antiquité, l'amphore sert à mettre des denrées périssables et elle comprend des anses en haut et en bas pour être transportée. Ici Rabelais a donné un titre : Dive bouteille On constate que c'est le graphisme qui est en premier vu, puisqu'on trouve le col constitué par un sizain puis à l'identique au cul de la bouteille ; il y a entre une forme bombée constituée par quatorze vers. [...]
[...] Cette colombe rappelle les amours perdus du poète pour six femmes dont Marie a été la plus aimée de toutes. Au vers on connait le caractère douloureux de ces amours : Apollinaire se compare à un jet d'eau, il pleure, il souffre. C'est une élégie où les poètes partagent leur mélancolie et leur souffrance. Le dernier mot de la colombe est extasie, ce qui signifie que l'amour renait et reviendra. Dans le jet d'eau, l'eau monte puis retombe dans une forme ovale qui ressemble à une vasque qui recueille les pleurs du poète. [...]
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