Oral du bac de français première : Analyse linéaire du poème "Les Aveugles " Baudelaire, Les Fleurs du mal, 1857
Analyse complète : introduction avec problématique & axes d'étude. + rédaction complète analyse + conclusion avec ouverture.
[...] L'on note que les aveugles et le ciel sont écrits tous deux une majuscule. A travers ce poème cette analogie entre les aveugles et la condition du poète contraint à être un éternel marginal, Baudelaire sublime ce qui semble en apparence sujet au mépris. Ce poème est évidemment à rapprocher avec « L'Albatros » où Baudelaire à travers la figure de l'oiseau autrefois symbole de royauté et liberté se voit privé de son élan vital à cause de la cruauté des hommes et de leur dédain. [...]
[...] Le sonnet « Les Aveugles » extrait de la section Spleen et idéal, met en lumière les aveugles méprisés mais pourtant sublimes. A travers l'ironie apparente, le poète effectue un rapprochement entre ces êtres à part et sa condition d'éternel marginal. De quelle manière Baudelaire met en scène la condition malheureuse de ces êtres à part et singuliers afin de la rapprocher de sa propre existence ? 1-Un portrait méprisant des aveugles Dans ce premier mouvement du poème du V 1 au V 4 Baudelaire emploie pour parler des aveugles le champ lexical de l'artifice assimilant les aveugles à des objets dépourvus de vie : « mannequins » v2, « somnambules » v « globes ». [...]
[...] Dès la fin du vers 10 avec l'évocation de la ville : « Oh cité pendant qu'autour du nous tu chantes, ris et beugles éprise du plaisir jusqu'à l'atrocité » Baudelaire se range du côté du silence tandis qu'autour de lui et des aveugles la ville se veut agitée et d'une sensualité mortifère, inquiétante. La ville est le lieu du vice, vive qui s'oppose à la dimension céleste des aveugles et du poète solitaire, enfermé dans ce noir illimité qu'impose sa condition d'artiste maudit. La gradation « tu chantes, ris et beugles » sonne comme une accusation de Baudelaire face à la cité personnifiée et animale « tu beugles », associée au lyrisme v 13 « Vois » « je me traine aussi » . [...]
[...] L'Albatros renvoyant à la figure du poète maudit. [...]
[...] Le jugement du poète se veut péremptoire. Le mépris est également souligné par des une multitude de pronoms et déterminants qui pointent du doigt les aveugles « les » « leurs globes » « aux mannequins » , « les somnambules » « ils sont ». L'on note également des adverbes péjoratifs et généralisants « vaguement » v « vraiment » v 1 que l'on peut associer à l'indéfini « on ne sait » v 4 ce qui accentue le mépris ressenti face aux aveugles à la fois grotesques, effrayants et indéfinis. [...]
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