Voici mon analyse linéaire du poème Vénus Anadyomène d'Arthur Rimbaud.
La problématique étant " En quoi ce poème est une parodie dans laquelle Rimbaud cherche, par le jeu d'un langage nouveau, à faire de la laideur une nouvelle forme de beauté?"
En espérant vous aider pour le bac de français! :)
[...] Ces 22 poemes ont ete ecrits vraisemblablement entre mars et octobre 1870 et sont decomposes en deux liasses respectivement de 15 et 7 poemes. Parmi eux se trouve le poeme Venus Anadgomene qui fait l'objet de notre etude aujourd'hui. Dons ce poeme, qui est un sonnet, Bimbaud propose une vision tres personnelle du motif mgthologique de la Venus, la deesse de I'amour et de la beaute feminine.11 nous decrit un portrait paradoxal a la Venus antique, en peignant celui d'une femme qui, succedant a une belle Venus incarnant l'amour et la fecondite des premiers poemes. a les traits d'une femme laide et malade. [...]
[...] Cette femme s'oppose egalement a la Venus Callipgge, ici, sa description est le contraire absolu des sgmboles de beaute traditionnelle. Dons le tercet, Rimbaud use de la sgnesthesie, en implorant les sens d'une part de la vue (toute la description est jusqu'ici visuelle) et d'une autre part du goot et de l'odorat avec au vers 9 « sent un goot ». De plus, la femme decrite semble etre animalisee, avec des adjectifs comme « echine » ou encore « croupe », qui caracterisent I'absence de feminite dons ce corps. [...]
[...] La femme decrite est loin d'etre une deesse, elle est une prostitu6e au corps fletris et abtme par l'dge. On peut donc dire que Rimbaud annonce une nouvelle forme de « beauts » en s'amusant d subvertir les codes.11 affirme que la poesie ne doit pas se contenter de montrer la beaute ideale. Cette parodie laisse place d une nouvelle voie poetique fondee sur le depassement des modeles esthetiques, sur la recherche d'un nouveau langage. C'est de part ce champ lexical que Rimbaud nous propose une nouvelle vision de la beauts, en parodiant un des personnages sgmbolique de la mgthologie romaine.En cela, Bimbaud se rapproche de Baudelaire : « J'ai petri de la boue et j'en ai fait de l'or », ecrit Baudelaire dons un projet d'epilogue des Fleurs du Mal. [...]
[...] Dons le 4ieme tercet, il g a une insistance sur l'impudicite de la femme. « Clara Venus » insiste sur l'ironie du texte, en effet en latin « clara » signifie « celebre », ici le ton est ironique, elle est connue comme « la fameuse venus ». Une venus inversee. Les mouvements du corps evoques au vers 13 « et tout ce corps remue et tend sa large croupe » amplifient l'impudicite de la femme qui « exibe » son anus au vers 14, le lecteur devient vogeur. [...]
[...] En apparence, F\imbaud respecte la forme du sonnet, mais il va elaborer un travail de sape, de par le rgthme, le choix des mots et le choix du sujet, qui est un sujet trivial. Le premier quatrain nous propose d'emblee un paradoxe avec la Venus traditionnelle. La comparaison « comme d'un cercueil vert en fer blanc » annule d'emblee la traditionnelle Conque de la Venus, ainsi qu'au vers l'objet trivial de la « vieille baignoire » bouleverse l'image de celle ci. De plus, les couleurs pales et froides, comme le vert, peuvent nous faire penser a de la pourriture ou a la mort. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture