Analyse linéaire de l'acte 1, scène 2 ( éloge de l'inconstance ) de "Dom Juan" de Molière.
[...] Cette dernière répétition de victoire nous montre aussi qu'il est patient dans sa conquête, on retrouve cette forme aussi quand il dit « de jour en jour » ou « pied à pied ». Une fois que la conquête a pris fin, et qu'il détient enfin le trophée, qui est la femme, pour lui le combat devient ennuyant on le voit quand il dit par exemple « lorsqu'on est maitre une fois, il n'y a plus rien à dire ni rien à souhaiter ; tout le beau de la passion est fini » il utilise ici le parallélisme et on voit aussi le même effet lors de la métaphore « nous nous endormons dans la tranquillité » il dit ensuite « si quelque objet ne vient réveiller nos désirs » qui s'oppose à la métaphore du sommeil en tant qu'antithèse. [...]
[...] Il n'est rien qui puisse arrêter l'impétuosité de mes désirs : je me sens un cœur à aimer toute la terre ; et comme Alexandre, je souhaiterais qu'il y eût d'autres mondes, pour y pouvoir étendre mes conquêtes amoureuses. » Nous allons, à partir de cet extrait, essayer dans un premier temps de comprendre quelle est la vision de l'amour par Dom Juan mais également par la suite le portrait qu'essaye celui-ci de s'approprier. Nous allons commencer avec la première partie du texte dans laquelle DJ essaye de justifier son aptitude face à l'infidélité. [...]
[...] Les inclinations' naissantes, après tout, ont des charmes inexplicables, et tout le plaisir de l'amour est dans le changement. On goûte une douceur extrême à réduire, par cent hommages, le cœur d'une jeune beauté, à voir de jour en jour les petits progrès qu'on y fait, à combattre par des transports, par des larmes et des soupirs, l'innocente pudeur d'une âme qui a peine à rendre les armes, à forcer pied à pied toutes les petites résistances qu'elle nous oppose, à vaincre les scrupules dont elle se fait un honneur et la mener doucement où nous avons envie de la faire venir. [...]
[...] On peut donc dire que oui, l'éloge qu'entretient Dj lors de cette scène est bien un éloge paradoxal. [...]
[...] » Il montre à travers ces phrases son aspect choquée par la vision et l'avis de Sganarelle sur ce sujet et s'y oppose formellement. On remarque les mêmes aspects lors de la répétition « Non, non » qui précède l'antiphrase « La belle chose de vouloir se piquer d'un faux honneur d'être fidèle, de s'ensevelir pour toujours dans une passion, et d'être mort dès sa jeunesse à toutes les autres beautés qui nous peuvent frapper les yeux » qui confirme son désagrément et utilise l'ironie pour nier l'avis de Sganarelle. [...]
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