Analyse pour dégager les grandes idées principales du fragment 101 de Pascal.
[...] Conclusion Nous pourrions résumer la pensée de Pascal dans ce fragment en disant qu'il nous présente, là une des misères de l'Homme sans Dieu. Pascal poursuit un débat exprimé depuis saint Augustin, qui remet en cause la connaissance absolue de tout et prône l'intelligence élective du coeur. Selon ce courant de pensée, le monde des hommes et le monde de dieu sont séparés, voilà pourquoi les premiers ne peuvent rien connaître de ce dernier . sauf s'il choisit lui-même de leur accorder sa miséricorde. [...]
[...] Un choix assumé chez Pascal. L'exemple de la géométrie prouve, ensuite, que les présupposés existant tiennent de l'entendement général ou de l'intuition cognitive et vouloir user de raison à leur endroit tiendrait selon lui- outre la difficulté de l'exercice- de l'obscurantisme, de l'inutilité voire de l'absurdité. On l'observe, notamment, lorsqu'il évoque la définition de l'Homme par Platon. Il condamne aussi, à mots couverts, « ceux » dont l'entêtement serait absolu, à savoir les disciples de Pyrrhon et nombre de penseurs contemporains qui se privent, selon le philosophe, des véritables voies de la connaissance. [...]
[...] Ainsi, nous dit-il la notion d'« être » est indéfinissable par les mots mais perceptible et compréhensible au-delà de l'explication que l'on pourrait en donner, par tous. Cette intelligence, nous dit Pascal, « est plus nette » c'est-à-dire supérieure à toute démonstration ou toute définition. Et, elle vient de Dieu. Or, la présence de Dieu ne s'intellectualise pas. Elle se sent ou se ressent. Elle passe donc par le coeur et non la raison. Et cette grâce, cette propension à sentir ne serait accordée qu'aux plus méritants, autrement dit par Dieu lui-même. [...]
[...] Dans ce fragment, l'objet d'étude réside principalement dans la dichotomie (ou opposition) entre coeur et raison. En effet, si Pascal admet que l'Homme peut et doit s'appuyer sur la « raison » pour penser juste en se fiant à son jugement et que cela est utile, il démontre ici qu'il est erronné de s'en remettre à la raison seule parce qu'elle ne suffit pas dans bien des cas : elle nie ses propres limites. Pascal démontre, tout d'abord, que l'on ne peut tout expliquer. [...]
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