Le poème de Paul Verlaine, « L'espoir luit comme un brin de paille dans l'étable » est le troisième poème de la troisième partie du recueil Sagesse. Sagesse paraît pour la première fois en décembre 1880, alors même que le poème « L'espoir luit comme un brin de paille dans l'étable » est écrit en 1873 à la prison des Carmes, sous le nom d' « Été » dans une série de poèmes envoyées à Lepelletier sous le nom de Mon almanach pour 1874, ou de « Fin d'Été » dans une lettre à Mme Mauté.
[...] Devoir de versification, « L'espoir luit comme un brin de paille dans l'étable », Paul Verlaine. L'espoir luit comme un brin de paille dans l'étable. Que crains-tu de la guêpe ivre de son vol fou ? Vois, le soleil toujours poudroie à quelque trou. Que ne t'endormais-tu, le coude sur la table ? Pauvre âme pâle, au moins cette eau du puits glacé, Bois-là. Puis dors après. Allons, tu vois je reste, Et je dorloterai les rêves de ta sieste, Et tu chantonneras comme un enfant bercé. Midi sonne. De grâce, éloignez-vous, madame. Il dort. [...]
[...] J'ai fait arroser dans la chambre. Va, dors L'espoir luit comme un caillou dans un creux Ah, quand refleuriront les roses de septembre Le poème de Paul Verlaine, « L'espoir luit comme un brin de paille dans l'étable » est le troisième poème de la troisième partie du recueil Sagesse. Sagesse paraît pour la première fois en décembre 1880, alors même que le poème « L'espoir luit comme un brin de paille dans l'étable » est écrit en 1873 à la prison des Carmes, sous le nom « Été » dans une série de poèmes envoyées à Lepelletier sous le nom de Mon almanach pour 1874, ou de « Fin d'Été » dans une lettre à Mme Mauté. [...]
[...] « Et je dorloterai les rêves / de ta sieste, » « Et tu chantonneras comme un enfant / bercé. » Ces deux derniers vers sont étonnement réguliers. Le poète calme le jeu rythmique pour terminer sur ce dernier mot « bercé » et montrer un apaisement dans la tourmente de la nuit rimbaldienne. Les deux tercets alternent une rime plate et deux rimes croisées ; deux rimes féminines pour une rime masculine. La présence féminine se fait plus forte, renforcée par l'adresse à « madame », que l'on souhaite voir loin « éloignez-vous, madame ». [...]
[...] Ce sonnet est donc composé de deux quatrains et de deux tercets. C'est un poème isométrique écrit en alexandrins. Il a donc l'apparence d'un sonnet classique. Pourtant, l'analyse que nous allons mener va nous montrer que les apparences verlainiennes sont trompeuses. Dans le premier quatrain, les rimes sont embrassées. Ici encore, nous constatons que, s'agissant d'un sonnet, forme du poème lyrique par excellence, nulle surprise à constater que les rimes soient embrassées. De plus, nous remarquons que les rimes féminines « étable » et « table » embrassent les rimes masculines « fou » et « trou ». [...]
[...] Ici le rythme est encore plus bousculé que par les coupes. Le mot « Résonnent » est syntaxiquement lié avec ce qui précède « les pas de femmes », mettant l'accent sur ce mot et faisant caisse de résonnance pour nos oreilles de lecteurs. En effet, nous sommes pris dans le jeu de mimétisme qu'entretien la forme avec le sens. Enfin vient le dernier tercet, clausule d'un amour déchu : « Midi sonne. / J'ai fait arroser / dans la chambre. [...]
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