Analyse de "Contentious Politics", Charles Tilly and Sidney Tarrow, Edition 2015
[...] Ils montrent, en utilisant encore une fois plusieurs exemples (celui de l'Irlande du Nord ou du conflit israélo-palestinien entre autres) que ces régimes-là connaissent un mélange de conflits violents et non-violents, et ont des conséquences souvent imprévisibles. * La troisième partie de Contentious Politics se focalise sur l'interaction conflictuelle ainsi que sur les notions de mobilisation et démobilisation. Un des exemples qui sert de base à l'analyse de cette interaction conflictuelle est celui des manifestations parisiennes. Les auteurs remarquent non sans humour : « Although Parisians' repertoire is wide and deep, the street demonstration [ . ] is their favored instrument ». (p.97). [...]
[...] Third, they can examine which mechanisms co-occur so frequently as to constitute a robust process. In examining the dynamics of contention, we can follow the same mechanism-process procedures as biologists do » (p.30). Ils identifient ensuite les trois mécanismes les plus courants dans la politique du conflit : -le « brokerage », qui peut se traduire par l'idée de « connecter » (souvent via les médias) deux lieux de conflits qui n'avaient jusque-là pas connaissance de leurs existences respectives. -le mécanisme de diffusion. [...]
[...] Au travers d'exemples comme celui de Thomas Clarkson (qui devint « the world's first modern social movement organizer », p.3) ou celui de la révolution ukrainienne, les auteurs concluent que la politique de conflit peut se définir de la manière suivante : « Contentious politics brings together three familiar features of social life : contention, collective action, and politics » (p.7). Ils définissent ensuite ces trois notions : « Contention involves making claim that bear on someone else's interests. [ ] Collective Action means coordinating efforts on behalf of shared interests or programs. [ ] We enter the realm of politics when we interact with agents of governments » (p. [...]
[...] Ils donnent ainsi des exemples pertinents de régimes classés en quatre catégories : « •High-capacity undemocratic: China, Iran, Morocco •Low-capacity undemocratic: Nepal, Somalia, Sudan •High-capacity democratic: Australia, Japan, Norway •Low-capacity democratic: Cyprus, Jamaica » (p.57). Ils expliquent ainsi les différences de fonctionnement : « High-capacity undemocratic regimes feature both clandestine oppositions and brief confrontations that usually end in repression. Low- capacity undemocratic regimes host most of the world's civil wars [ . Low-capacity democratic regimes gather more than their share of military coups and struggles among linguistic, religious, or ethnic groups. [...]
[...] En ce qui concerne les conflits mortels, si l'on peut distinguer les conflits ethniques ou religieux des guerres civiles et des révolutions, tous ces conflits ont en commun d'utiliser la force armée pour soutenir leurs revendications. Ils se produisent également tous, la plupart du temps, dans des zones où les régimes en place sont qualifiés par les auteurs de la manière suivante : « regimes with intermediate and low levels of governmental capacity, including [ ] « hybrid regimes » » (p.169). [...]
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