"Officier de chasseur à cheval d'argent", "Portrait du maréchal Ney", et "L'avenue de l'opéra soleil matinée d'hiver" sont les trois œuvres analysées.
[...] C'est bien, en effet, ce que cherche à faire le romantisme : qu'il s'exprime à travers la littérature, la musique, ou comme ici à travers la peinture, ce mouvement artistique apparu dans les années 1820 veut rendre la dimension tragique du monde ou d'une situation. Ainsi, Géricault choisit une position héroïque du cavalier et le dessin du cheval qui se cabre se veut noble et puissant. Alors que le cavalier se retourne pour probablement encourager ses hommes à donner la charge, son regard se perd dans le flou et l'expression de son visage semble nous dire que cette bataille sera pour lui la dernière. En héros qui sait qu'il va mourir, il n'abandonne pas sa mission et fonce en avant vers la mort. [...]
[...] La dramatique retraite de Russie au cours de laquelle les soldats de la Grande-Armée ont été décimés ou sont morts de froid/de faim est évoquée par le blanc de la neige qui contraste avec le tronc d'arbre mort et le ciel lourd chargé de nuages gris sombre. Bien que différents, ces trois tableaux s'opposent tous au style classique. En peinture, le classicisme se préoccupe plus de la recherche du vrai que de provoquer l'émotion. Les personnages et leurs costumes, de même que les décors sont toujours au plus près de la réalité. Les contours sont précis, les détails sont soignés. La composition est souvent symétrique. [...]
[...] Le cheval et les personnages sont représentés en grande taille. Chez Géricault, le cheval suit une ligne oblique en perspective et les torsions du cavalier comme de sa monture donnent un effet de mouvement. De la même manière, le maréchal Ney est représenté par Battaille en gros plan, manteau au vent, sabre à la main et on aperçoit derrière lui les mouvements de troupes indiquant l'action qui se déroule. Les deux artistes ont eu recours à de nombreuses esquisses pour réaliser leurs toiles, ce que Pissarro et les impressionnistes en général ne faisaient pas. [...]
[...] Contrairement au tableau de Pissarro, la lumière est uniforme. Les personnages, qui dans beaucoup de tableaux n'occupent qu'une petite place, ont peu de mouvement, ils paraissent figés et immobiles, ce qui s'oppose totalement à ce que nous avons dit des trois œuvres étudiées. Les visages sont calmes, alors que l'on perçoit la gravité et l'inquiétude sur les visages du cavalier du tableau de Géricault et sur celui du maréchal Ney peint par Battaille. Quant au tableau de Pissarro, les visages y sont invisibles, donc les expressions également. [...]
[...] Dans une seconde partie, nous analyserons et comparerons les œuvres. Enfin, nous ferons une interprétation comparée des œuvres en montrant comment le romantisme d'un côté, l'impressionnisme de l'autre se mettent en opposition avec la peinture classique qui dominait le monde artistique depuis le XVIIème siècle. Quelles sont les œuvres données à étudier et qui en sont les auteurs ? Œuvre n°1 : Officier de chasseur à cheval chargeant, Théodore Géricault Titre/date : « Officier de chasseurs à cheval de la garde impériale chargeant » Lieu de conservation : musée du Louvre Artiste : Théodore Géricault est un peintre, sculpteur, dessinateur et lithographe français (1791-1824). [...]
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