Cette analyse peut également servir pour faire un commentaire. Ici la problématique est "Montrer que derrière un discours très rationnel se cache un abominable projet : l'extermination d'êtres humains" mais peu importe car l'analyse peut s'adapter avec votre problématique. Une analyse bien détaillé de "La mort est mon métier" de Robert Merle.
[...] Agit avec une telle froideur il semble dépourvu de conscience morale 2. Tout ce processus a comme unique objectif la mort de milliers d'êtres humains oo Champ lexical de la propreté peut métaphoriser « l'épuration », le génocide des Juifs : « désinfection » l.3, « se laver » l.6, « vermine » l.35 oo La mort présente pourtant, on ne trouve que peu de références explicites: « gaz dangereux pour l'homme » l.34-35, « liquider » l.51, « gazage » l.89 Comme si Rudolf Lang faisait tout pour évacuer de son langage l'unique objectif de toute cette installation : l'extermination d'êtres humains. [...]
[...] ) QUELQUES PISTES POUR UNE CONCLUSION : Bilan : un homme tellement pris par le sens du « devoir », l'obéissance à une idéologie et ses exigences de rendement qu'il en perd toute réflexion morale. endoctriné, dans l'efficacité, et en oublie toute humanité - cf « banalité du mal »- Les actes et le comportement de Lang ne font que réaliser la prophétie du directeur de la prison (p.185) : « vous êtes un homme dangereux ». Ouverture : Pistes à exploiter : - choix du point de vue du « bourreau », - choix différent de celui de Primo Levi et Grumberg qui se placent du point de vue des victimes. [...]
[...] Le volume sonore est proportionnel à l'atrocité de la souffrance, jusqu'au « silence total » (l.46) de la mort. Sa violence barbare : « violents » l.43, puis 44. oo Le terme « mort » n'apparaît qu'une seule fois (l.49), mais à l'intérieur d'une phrase frappante d'une simplicité terrible (« La mort avait fait son œuvre » : sujet + verbe + complément) elle est même sujet de la phrase, en allégorie, comme si R.L. se déchargeait de toute responsabilité au moment ultime. [...]
[...] Il se laisse emporter (seule émotion exprimée dans ce passage) par la joie de répondre aux attentes des chefs oo Même plus, il rêve de grandeur : « voir grand » l.83, devient mégalomane, lorsqu'il imagine une « superstructure », une « salle de dimensions aussi grandioses » 1.80, des « gigantesques installations» 1.108, « immenses salles » 1.110 + Accumulation de termes au pluriel montrent son foisonnement d'idées et sa satisfaction de participer à la gloire du parti nazi. Cf « nationaux-socialistes » l.113 Transition : Rudolf Lang est donc tellement obéissant et prend ce qu'il prétend être son « devoir » tellement à cœur, s'y plonge avec zèle, calcule et pèse les moindres détails, qu'il ne semble pas s'apercevoir un seul instant que ce qu'il fait est ignoble, barbare. Il commet un génocide, avec la plus grande froideur. [...]
[...] Lang maintient un secret absolu sur cette opération d'extermination pour ne pas éveiller les soupçons du reste de la population, preuve qu'il la sait immorale : « étouffer leurs cris » l.87, « soigneusement isolés du reste du camp » l.99, « secret absolu » l.101, « cacher le contenu des trains à la population » l.105-106 oo Aucune pitié, semble avoir conscience du tourment qui attend ses prisonniers finit par les désigner par le terme de « patients » 1.93. Il les désigne dans même passage par « victimes » (1.87) oo L'inhumanité de R. Lang est terrifiante. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture