Le corpus qui nous est proposé comporte un tableau, Allégorie (1500) de Piero di Cosimo, et trois extraits, respectivement des Pensées de Pascal (1670), du Système de la nature (1770) de d'Holbach, et du Discours sur l'origine de l'inégalité (1755) de Rousseau
[...] D'Holbach, lui aussi, s'intéresse au moment du sortir de l'Homme de l'état de nature, opposant la « raison », qu'il voit comme positive, et qu'il met du côté de « expérience » et de la « réflexion », à « imagination », « enthousiasme », « habitude », le « préjugé », voire le « surnaturel » et le « merveilleux », dérives auxquelles l'humanité, au cours de son histoire, s'est laissée aller pour se placer sous « autorité » d'autrui, alors que cette « autorité » ne pouvait être légitimée par aucun argument rationnel. En encyclopédiste des Lumières, il privilégie la méthode expérimentale, et met « l'expérience » en avant. Pour répondre à la question de « inégalité » dans la société, il s'interroge sur les fondements de « autorité ». Question 3 : Pourquoi le tableau de Piero di Cosimo est-il une allégorie ? [...]
[...] La raison prend ensuite un rôle politique, quand elle accompagne le passage de l'état de nature à la vie sociale. Dans son Discours sur l'origine de l'inégalité, Rousseau s'intéresse au moment du passage de l'Homme de l'état de nature (où, se reposant sur son instinct, celui-ci ne possède la raison qu'à titre de potentialité), à la vie en société, où il en fera usage. C'est cet usage de la raison qui mettra fin à son bonheur, avec l'apparition de « amour-propre », passion néfaste engendrée par la raison, qui pousse à se comparer aux autres, pour ensuite envier ces derniers, et faire naître les discordes. [...]
[...] Question 2 : Rousseau et d'Holbach ont-ils le même jugement sur l'usage de la raison dans l'histoire des Hommes ? Rousseau s'intéresse au moment du passage de l'Homme de l'état de nature (où, se reposant sur son instinct, celui-ci ne possède la raison qu'à titre de potentialité), à la vie en société, où il en fera usage. C'est cet usage de la raison qui mettra fin à son bonheur, avec l'apparition de « amour-propre », passion néfaste engendrée par la raison, qui pousse à se comparer aux autres, pour ensuite envier ces derniers, et faire naître les discordes. [...]
[...] Dans son entreprise, afin de souligner la faiblesse physique de l'Homme, au regard de sa grandeur morale, Pascal use pour commencer d'un paradoxe : « c'est être grand que de connaître qu'on est misérable », et il use de la métaphore du « roseau pensant », assimilant l'Homme à un « roseau », plante fragile mais flexible, qui est personnifié, car « pensant », pouvant réfléchir sur sa condition misérable, et doué de raison. C'est, certes, l'être le plus « misérable » de la nature, mais aussi le plus puissant, du fait de ses capacités intellectuelles. Question 5 : Les documents du corpus donnent-ils tous la même image de l'Homme ? J'organise ces éléments autour de deux axes, afin de présenter la question comme au baccalauréat. [...]
[...] Ce tableau et ces extraits s'inscrivent dans l'objet d'étude : l'Homme dans les genres de l'argumentation du XVIème siècle à nos jours, en ce qu'ils traitent de l'usage de la raison, vue par trois grands mouvements culturels, l'humanisme, le classicisme et les Lumières. Celle-ci, vue d'abord comme en opposition avec le corps et les sens, marque la grandeur de l'Homme, dans une perspective chrétienne. Elle prend ensuite un rôle politique, quand elle accompagne le passage de l'état de nature à la vie sociale. La raison, vue d'abord comme en opposition avec le corps et les sens, marque la grandeur de l'Homme, dans une perspective chrétienne. [...]
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