Dialogue assorti d'apartés et de didascalies internes et externes dans lequel est imaginée la scène précédant la première scène de la pièce de Tartuffe de Molière - Madame Pernelle est un témoin caché et assiste à la conversation de ses enfants
[...] Scène précédant l'Acte scène 1 Damis, Marianne ainsi que Cléante sont installés ensemble et discutent tranquillement. La discussion tourne notamment autour de Mme Pernelle, la grand-mère de Damis et Marianne. Ils sont tous les trois très bien habillés. Ils reviennent d'un bal affublés des costumes les plus chers que l'on puisse imaginer. Ils sont tous les trois très enjoués. [...]
[...] Ne penses-tu donc pas qu'elle s'énerverait Et son courroux vers nous elle dirigerait « Voyons donc jeunes gens », alors elle nous dirait Mme Pernelle (toujours derrière le paravent, ivre de colère) Comment osez-vous donc vous moquer ainsi de moi Bande de jeunes gens, vraiment sans foi ni lois Damis (rit encore plus fort que sa sœur, il affiche un rictus moqueur) Elle nous dirait « de Tartuffe, suivez les conseils» Celui-ci pour berner, il n'a pas son pareil Il apparaît à ses yeux comme une vraie merveille Il serait temps que tout son esprit se réveille Ce Tartuffe a vraiment berné et Elle Et Orgon Et le triste Sire s'empiffre tel un cochon Mme Pernelle Que diable, ne manquez pas ainsi de respect Envers ce religieux du plus bel aspect Cléante (ironique) Quand donc se réveillera notre triste père Combien lui fera-t-il vivre encore de misères, Doit-on donc penser que notre père est si sot Qu'il croit aux simulacres de ce faux dévot ? Marianne (un peu affolée) Ah j'entends Madame Pernelle qui arrive Profil bas, et ne parlons plus de ces dérives On ne peut concevoir de personne plus sévère Que votre très digne et respectable grand-mère Alors que Mme Pernelle arrive, Tous trois ne parlent plus et font comme si ils étaient attachés à une tâche. Damis est à son bureau et fit mine d'écrire. Marianne fait semblant de faire la couture et Valère prend un livre comme pour le lire. [...]
[...] (Marianne s'adresse à Damis, elle a l'air très heureuse) : Marianne Tiens Regarde Damis cette très jolie robe (elle montre la robe à son frère) Dis moi donc, n'est-ce point la plus belle du globe Dans ce beau vêtement, je suis sûr de l'effet Sur vraiment tous les hommes, maîtres ou valets Mme Pernelle (derrière le paravent, dissimulé des autres personnages) Marianne, mon enfant, suivez les conseils De moi qui suis votre grand-mère et sans pareilles Damis (lui aussi est très enjoué, il contemple sa sœur avec admiration. Elle l'écoute, avec un air béat de bonheur, elle prend des poses, minaude, toute fière dans ses beaux vêtements) Oui, ma chère sœur, tu es vraiment magnifique Et j'en connais vraiment qui seront prolifiques En très jolis mots tendres et en billets d'amour Même les plus falots deviendront troubadours Tous deux accourent l'un vers l'autre, ils sautent de joie. Il s'agitent frénétiquement dans tous les sens. [...]
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