maladie, écriture d'invention, dialogue, drépanocytose, discrimination, vie sociale
Les visages des passants sont si fermés, si tristes, si pensifs, si seuls. Assis à cette table d'une terrasse Niçoise, je l'ai vue arriver. Ce n'est que quand on lui apporta un verre d'eau, qu'elle avait préalablement commandé qu'elle me regarda. Elle semblait fatiguée, mais je n'étais aucunement en mesure de juger ses traits, j'étais là pour l'écouter et elle s'était déplacée pour cela.
[...] L'impression que ça ne s'arrêtera jamais et qu'il n'y a pas d'issu, l'impression de n'exister pour personne et de ne pas pouvoir se satisfaire de sa propre personne. Je ne comprenais que trop bien ce qu'elle ressentait. Nous avons continué à parler jusqu'à ce que le soleil soit totalement couché. Je lui ai partagé mon désir de parler du ressenti des passants et des inconnus que je croiserais dans les rues Françaises pour mettre en lumière les pensées de tous, celles qu'on ne dit pas. J'ai beaucoup de travail à faire, mais c'est peut-être la meilleure décision que j'ai pu prendre. [...]
[...] À la rencontre d'une femme malade Les visages des passants sont si fermés, si tristes, si pensifs, si seuls. Assis à cette table d'une terrasse Niçoise, je l'ai vue arriver. Ce n'est que quand on lui apporta un verre d'eau, qu'elle avait préalablement commandé qu'elle me regarda. Elle semblait fatiguée, mais je n'étais aucunement en mesure de juger ses traits, j'étais là pour l'écouter et elle s'était déplacée pour cela. « Comment vous sentez-vous ? » Je voulais qu'elle dise la vérité, je sais que ce n'est pas facile. [...]
[...] Je souffre de cette maladie depuis mon enfance et quand je ne savais pas encore ce que cela voulait dire pour moi, j'étais seulement attristée de voir mes amis me juger, ou subir la discrimination de ceux qui ne me connaissaient pas vraiment. J'ai grandi dans l'espoir d'un jour retrouver ma vie sociale, reprendre une vie de famille, retrouver un emploi stable où je m'épanouirais et je me suis battue pour cette vie, mais je n'y arrive pas. -Pensez-vous que les gens ont peur de cette maladie ? -Ils ont peur d'écouter. C'est comme si je disparaissais en tant que personne à cause de cette maladie qui s'est emparée de moi contre mon gré. [...]
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