Marcovaldo, La Lune et le Gnac, Italo Cavino, lettre, amour, tristesse, inconnue
Relisez « La lune et le GNAC » dans Marcovaldo d'Italo Calvino. « Le plus peiné fut bien Fiorello » (l.195, la dernière phrase du texte). Imaginez comment Fiorello a pu vivre les différentes étapes de cette histoire. Rédigez la lettre qu'il écrit à la jeune fille d'en face, Isolina, après qu'elle a disparu derrière le W du cognac Tomahawk.
[...] Pourtant, un détail doit nous interpeller et nous obliger à prendre le recul nécessaire. Nous savons que Balzac adore l'onomastique et aucun nom n'est donné par hasard. Lousteau évoque le terme de loustic , c'est à dire un homme dont on ne peut pas voir grande confiance. Comme nous venons de le voir, le texte qui nous est proposé fait une part belle au dialogue et donne largement la parole à Lousteau qui semble exprimer sa rancœur du monde littéraire. [...]
[...] Ce texte qui nous a été demandé d'analyser fait apparaître la capacité de manipulation de Lousteau auprès du jeune Lucien perdu entre l'attente d'un succès que pourrait lui assurer son talent que risque de connaître la précarité et la voie de facilité du journalisme qui, si elle corrompra son talent lui assurera une aisance financière rapide si son talent est reconnu. C'est en prônant l'inverse de ce dont il croit que Lousteau va embarquer Lucien dans ses filets, lui assurant une sorte de protection afin qu'il ne connaisse pas les mêmes déboires que lui. La suite de l'œuvre nous montrera à quel point ce passage de manipulation sera clé dans les choix que réalisera Lucien et qui le mèneront à sa ruine autant sociale, économique que sentimentalement. [...]
[...] Lousteau, journaliste de La Comédie humaine, est l'exact opposé de Virgile, poète de La Divine Comédie. Le second guide Dante à travers l'Enfer pour que sa raison tire de la connaissance des châtiments divins la force qui lui permettra d'éviter la damnation ; le premier fait visiter l'Enfer à Lucien pour éventuellement l'y plonger et l'y tenir en servitude. En réalité, Lousteau a aussi des motifs égoïstes de faire de Lucien son camarade, ce que le jeune homme naïf n'aperçoit pas : [...] pouvait-il savoir que, dans l'armée de la Presse, chacun a besoin d'amis, comme les généraux ont besoin de soldats ! [...]
[...] Marcovaldo, La lune et le Gnac - Italo Calvino (1963) - Lettre à Isolina Comparé à un égout à sa sortie et comme une vengeance de Balzac contre la presse , Illusions perdues publié entre 1836 et 1843 est l'un des romans les plus ambitieux de l'œuvre de Balzac. Remaniée plusieurs fois, l'œuvre parut d'abord sous trois volets : le premier est publié en 1837 sous le titre d'Illusions perdues ; le second, Un grand homme de province à Paris, dont est issu l'extrait qui nous est donné d'analyser, est publié en 1839 ; enfin, la dernière partie, d'abord parue dans le quotidien l'État sous le titre de David Séchard en 1843 est très rapidement intégrée à l'ensemble que forme la Comédie humaine sous le titre Ève et David. [...]
[...] Comme nous avons pu le noter précédemment, les critiques formulées par Lousteau, sont le fil conducteur de ce texte et touche tout le monde : les amoureux, les riches, les journalistes, les provinciaux, les patron de presse, les libraires, ... De même, la multiplication des figures de style met davantage en relief un discours tellement excessif qu'il en perd toute sa sincérité et sa véracité. Un des passages les plus aboutis dans cette tragédie du monde est la suivante : Personne n'ose dire ce que je vous crie avec la douleur de l'homme atteint au cœur et comme un autre Job sur le fumier : Voici mes ulcères ! [...]
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