Le sujet de cette écriture d'invention était d'écrire un dialogue entre deux personnages, l'un qui approuvait la notion d'autorité et l'autre qui la réfutait.
Ce devoir analyse aussi la notion d'autorité de manière philosophique, que ce soit dans le domaine politique, relations sociales ou familiales.
[...] Je sais qu'une telle affirmation peut paraître paradoxale. Renoncer au droit d'agir selon son propre décret, c'est en effet risquer sa liberté. Mais le pouvoir de l'état est loin d'être sans limites ; il est en effet réservé au domaine public. Et si lui seul peut juger de son étendue, du moins la distinction est-elle toujours maintenue entre l'existence privée de l'individu comme homme et son existence publique comme citoyen. En outre nul état n'est légitime s'il ne respecte pas les droits de l'homme ou s'il les confisque, fût-ce au nom de l'intérêt collectif. [...]
[...] Cette théorie est un peu radicale, je le confesse, mais elle est juste car elle critique ce dont tout pouvoir politique est nécessairement affecté ; la tendance à l'appropriation de la souveraineté ou abus de pouvoir. Je serais donc partisan d'une société semblable à celle que préconisait Rabelais dans Gargantua. A l'abbaye de Thélème, le devise était fais ce que tu voudras ! PIERRE. -Je pense qu'une société où il n'existe aucune autorité et aucune règle est une complète utopie étant donné le caractère naturel de l'homme, cupide et vil. De tels principes ne peuvent fonctionner. D'ailleurs la société imaginaire et idéale dont tu parles avait des limites. [...]
[...] Et malheureusement c'est souvent le cas. Certains dirigeants appliquent encore le machiavélisme au sens premier du terme dans leur manière de gouverner. Dans son ouvrage le prince, Machiavel disait que le souverain pouvait tromper ses sujets et qu'il ne devait pas hésiter à détourner les lois et règlements pour ses intérêts personnels. Machiavel était partisan de la maxime la fin justifie les moyens comme encore beaucoup de chefs d'état aujourd'hui. Il disait également que le souverain était souvent contraint, s'il voulait préserver ses possessions, d'agir contre la parole donnée De plus tu as admis qu'il fallait renoncer à certains de ses droits donc à sa liberté. [...]
[...] -Sais-tu que je joue bientôt dans la pièce de Théâtre de Diderot, Jacques le fataliste ? Je me suis engagé à jouer dans cette pièce car elle montre bien que l'autorité est une notion absurde. On y voit la satire et la caricature d'un patron inconsistant et d'un domestique dégourdi. Le maître garde un sentiment inné d'appartenir à un monde qui le place au-dessus du commun des mortels. Le maître abuse de son autorité et pour lui le respect est à sens unique, il veut interrompre son valet, l'interrompre tant qu'il lui plaît et n'en être pas interrompu car cela serait une impertinence Il pense que son autorité lui permet d'avoir tous les avantages. [...]
[...] -mais tu évoques ici les régimes totalitaires ! Je ne suis pas, tu t'en doutes aisément, pour les régimes dont les dirigeants abusent de leur autorité ! L'autorité qui repose sur le consentement des citoyens, c'est à dire le renoncement volontaire et réfléchi de chacun au droit naturel qu'il a d'agir de son propre chef, apporte des avantages. Il est moins coûteux de s'en remettre à un pouvoir commun plutôt que de laisser à chacun le soin de faire respecter, ce qu'il considère comme son droit. [...]
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