LE CHEVALIER A L'AME PURE - Il était une fois un château enchanté dans lequel vivait un preux chevalier du nom d'Arthur. Il avait combattu très jeune auprès de son roi et avait ainsi gagné sa confiance, en même temps que l'amour de la plus jeune de ses filles. Aliénor et Arthur, jeune couple béni par les fées du royaume, s'étaient installés dans le château de la forêt enchantée et y vivaient sereinement. Cette forêt était habitée par des fées bienveillantes qui offraient leur protection à chaque être vivant, arbre, fleur, insecte, mammifère ainsi qu'aux humains logeant dans le château.
[...] A la fin de la guerre, alors qu'il avait servi contre le Roi de cette contrée, il avait alors été condamné à y vivre à jamais, à moins qu'une âme pure ne le délivrât. Conservant le don de la parole mais terrorisant les promeneurs, l'arbre était condamné à n'être jamais entendu et la forêt à n'être jamais visitée. Après avoir conté son histoire, l'arbre demanda à Arthur son aide bienveillante. -« Chevalier, tu as l'air d'un homme bon. Je te demande ta confiance. J'ai accompli ma peine et me repends. Libère-moi de cette prison de bois et je te promets de servir le Bien désormais. » -« Arbre, je suis désolé. [...]
[...] C'est un enchantement » Les Conseillers se regardèrent et l'un d'entre eux prit la parole : -« Notre reine, il n'y a là point de hasard. Arthur est le souverain que nous attendions » Ils firent venir alors la princesse Aliénor et les retrouvailles des époux furent chaleureuses et émouvantes. Après lui avoir conté ses péripéties, Arthur lui annonça la décision du Haut Conseil. Il fut décidé que la forêt enchantée serait le nouveau foyer de la royauté et qu'un certain mage y serait accueilli en toute bienveillance. [...]
[...] Ils avaient assez perdu de temps Pourtant leur course se voyait allongée du fait de la fatigue de leurs montures. Le mage était âgé et épuisé, et il fallut s'arrêter plus que de raison afin de le ménager. La patience et le sang-froid d'Arthur furent mis à rude épreuve jusqu'à ce que le château royal soit en vue. Ils y accédèrent par les écuries et y laissèrent leurs montures exténuées. Arthur et le mage se dirigèrent ensuite vers la salle du Conseil afin d'y être reçus par la reine. [...]
[...] Je ne suis qu'un homme et je ne peux rien pour toi. » A peine eut-il terminé ces mots qu'une inscription apparut gravée sur l'écorce : A âme pure, rien d'impossible Arthur lut cette phrase à voix haute et un craquement se fit entendre. L'écorce commença à se craqueler et les deux hommes s'écartèrent. Lentement, le bois se fendilla, doucement, jusqu'à laisser apparaître un vieillard en guenilles. Thibault s'approcha et aida Arthur à libérer le vieil homme de l'écorce en lambeaux. [...]
[...] Alors qu'ils s'apprêtaient à monter à cheval, ils entendirent une voix qui les appelait : -« Sires, sires, écoutez la forêt » Surpris, Arthur et Thibault se regardèrent. -« Sires, sires, la forêt est maudite » C'est alors que se tournant et se retournant, la voix les attira vers le tronc d'un arbre centenaire et majestueux. L'écorce de l'arbre laissait apparaître un visage et une entaille formait une bouche qui s'adressait ainsi à eux. -« N'ayez pas peur Nobles chevaliers, votre venue est un miracle. J'attends d'être libéré par une âme pure. [...]
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