Maurice fréchuret - L'art et la vie. Il s'agissait de faire une réécriture créative du texte. Autrement dit, il fallait tout changer les personnages, le lieux, l' histoire mais veiller à respecter toutefois la focalisation et le style d'écriture du texte ainsi que le theme de la vie et de l' art avec le portrait.
[...] ne peignait jamais qu'elle : tous ses tableaux, toutes son œuvre lui étaient uniquement dédiées, il lui avait fait le sacrifice de son univers artistique. / Et puis, en une nuit, elle mourut d'une fièvre maligne qui ne leur laissa même pas le temps de se dire adieu. était, comme tu l'imagines, ravagé. Il l'enterra, et l'on ne vit plus cet homme déjà secret. Pendant des mois, son domestique fut le seul être au monde avec qui il conservait un contact. [...]
[...] / Je décidai d'entrer dans un troquet, donner à mon âme quelque repos par l'effet anesthésiant des liqueurs. Quelle ne fut pas ma surprise de trouver attablé, un cigare aux lèvres et une pleine cruche de pale ale devant lui, ce cher vieux George Graham / J'allai derechef le saluer : je me plantai devant sa table, lui adressai quelque amical compliment, mais il ne me vit pas. Je m'aperçus alors que son cigare était éteint, et que ses yeux l'étaient tout autant. [...]
[...] Il peignait sa bien-aimée de mémoire, connaissant par cœur les courbes de son corps parcourues mille fois par son crayon, se rappelant chaque détail de son visage mille fois caressé par son pinceau. / Enfin, une nuit, il donna la touche finale à sa dernière œuvre : la pleine lune déversait ses rayons sur le portrait, qui la représentait allongée sur le lit conjugal, à demi-nue, pudiquement couverte de gazes qui cachaient mal les grâces de son corps. Le domestique de l'alla voir cette même nuit, s'étant réveillé, inquiet de n'entendre aucun bruit : il poussa doucement la porte de l'atelier, et aperçut son maître, en extase devant le tableau, qui parlait à se femme. [...]
[...] Se pouvait-il qu'il y ait eu plusieurs portraits ? C'est ce qu'il dut d'abord se dire . Mais, écoute cela, mon ami : un jour qu'il fut réveillé par des gémissements, le domestique, pensant son maître malade ou mourant, se précipita dans sa chambre : il vit alors son maître prodiguant les plus douces caresses à sa femme, qu'il tenait entre ses bras Et de lui crier : eh bien Vincent, un homme ne peut-il pas avoir un peu d'intimité avec la femme qu'il aime ? [...]
[...] » Je me tus et réfléchis quelques instants, avant de répondre : « George, mon ami . Je ne te savais pas si sensible à ces contes de bonne femme Quoi toi qui en a publié des dizaines, tu accordes crédit à des histoires de fantômes - Je pensais comme toi, il y a encore quelques heures : en quittant Vincent, j'allai me renseigner sur : le même jour où son valet le surprit, me dit-on, il quitta la ville avec une jeune femme, et on ne le revit plus. [...]
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