Sujet d'invention ayant pour sujet : "Un ancien ami journaliste, que Georges Du Roy néglige désormais, a assisté au mariage. Refusant de céder à l'enthousiasme que manifeste la foule, il porte sur Georges Du Roy, et sur la cérémonie dont il a été témoin, un regard peu complaisant. Il rédige un article qu'il compte faire publier.".
[...] Il se sentait en ce moment presque croyant, presque religieux, plein de reconnaissance pour la divinité qui l'avait ainsi favorisé, qui le traitait avec ces égards. Et sans savoir au juste à qui il s'adressait, il la remerciait de son succès. Lorsque l'office fut terminé, il se redressa, et, donnant le bras à sa femme, il passa dans la sacristie. Alors commença l'interminable défilé des assistants. Georges affolé de joie, se croyait un roi qu'un peuple venait acclamer. Il serrait des mains, balbutiait des mots qui ne signifiaient rien, saluait, répondait aux compliments: "Vous êtes bien aimable." Soudain il aperçut Mme de Marelle; et le souvenir de tous les baisers qu'il lui avait donnés, qu'elle lui avait rendus, le souvenir de toutes leurs caresses, de ses gentillesses, du son de sa voix, du goût de ses lèvres, lui fit passer dans le sang le désir brusque de la reprendre. [...]
[...] Devoir : UNE NOCE TROMPEE Le désormais très célèbre journaliste Georges Du Roy aussi surnommé Bel-Ami par ces dames c'est enfin marié. Epoux de la charmante Suzanne, la fille de son patron. Le fourbe avait par ailleurs séduit la propre mère de la mariée avant de se rabattre sur la fille. Dans l'enceinte même de la prestigieuse église de la Madeleine à Paris, j'ai moi-même assisté à cette union d'hypocrites. Beaucoup ont en effet oubliés que notre chère Georges Du Roy n'a été que très récemment anobli. [...]
[...] Mais il ne les voyait point; sa pensée maintenant revenait en arrière, et devant ses yeux éblouis par l'éclatant soleil flottait l'image de Mme de Marelle rajustant en face de la glace les petits cheveux frisés de ses tempes, toujours défaits au sortir du lit. Guy de Maupassant - Bel-Ami (1885) Sujet : Un ancien ami journaliste, que Georges Du Roy néglige désormais, a assisté au mariage. Refusant de céder à l'enthousiasme que manifeste la foule, il porte sur Georges Du Roy, et sur la cérémonie dont il a été témoin, un regard peu complaisant. Il rédige un article qu'il compte faire publier. [...]
[...] Alors il sentit l'appel discret de ces doigts de femme, la douce pression qui pardonne et reprend. Et lui-même il la serrait, cette petite main, comme pour dire: "Je t'aime toujours, je suis à toi Leurs yeux se rencontrèrent, souriants, brillants, pleins d'amour. Elle murmura de sa voix gracieuse : - A bientôt, monsieur. Il répondit gaiement : bientôt, madame." Et elle s'éloigna. D'autres personnes se poussaient. La foule coulait devant lui comme un fleuve. Enfin elle s'éclaircit. Les derniers assistants partirent. [...]
[...] Ce fut un défilé de belles paroles hypocrites, Georges Du Roy accueilli tel un roi par ses sujets, le mariage fut semblable à une mauvaise pièce de théâtre. Parmi tout cet étalage de félicitations et de sourire forcé, faussement joués. Il y eu néanmoins un échange entre le jeune marié et une jeune femme nommé Madame de Marelle, aux yeux desquels pour un ancien ami désormais négligé comme moi cela ne passa pas inaperçus. Le fripon ne dissimula qu'à peine ses sentiments envers la dame qui lui répondit avec la même ardeur. [...]
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