Ecriture d'invention sur le couronnement d'Oliver Cromwell

Résumé du document

Une fois rentré chez moi, je m'installai dans ma bergère et me mit à l'aise. J'ôtai mes escarpins et pendant les quelques minutes qui suivirent, je restai songeur. Seule la fanfare qui jouait encore joyeusement meublait le silence. Ce rythme enjoué me ramena à l'évènement hors du commun qui était en train de se dérouler : le couronnement de Cromwell. J'avais assisté au début de la cérémonie, mais la chaleur se faisant trop oppressante au milieu d'une foule dense qui ne cessait de croître, j'avais préféré me réfugier au frais dans mon logis (...)

Extraits

[...] Ce rythme enjoué me ramena à l'évènement hors du commun qui était en train de se dérouler : le couronnement de Cromwell. J'avais assisté au début de la cérémonie, mais la chaleur se faisant trop oppressante au milieu d'une foule dense qui ne cessait de croître, j'avais préféré me réfugier au frais dans mon logis. L'évènement était d'importance pour l'histoire de l'Angleterre car après l'éviction et la mort de Charles Ier, tout le monde attendait beaucoup du Protecteur et espérait l'assainissement des affaires politiques ainsi qu'un retour à la bonne gouvernance. [...]

[...] Aussitôt, des acclamations et des clameurs s'élevèrent de la place. L'atmosphère jusqu'alors, tendue, se mua en enthousiasme à l'instant même où la foule compris qu'il s'agissait de la Protectrice. Des vivats s'envolèrent de toute part, tandis qu'elle saluait la foule pendant quelques instants avant de s'installer aux places d'honneur. La Protectrice était drapée dans une robe noire ornée d'une parure de jais, tout comme ses filles Lady Cleypole et Mistress Fletwood. Lady Falconbridge, elle, portait en cette occasion son grand habit de cour par-dessus lequel était jeté un manteau de brocart d'or. [...]

[...] Ce dernier ne cessait de conférer avec ses lieutenants. Tandis que les canons tonnaient pour célébrer son arrivée, la fanfare enchainait les airs martiaux. Malgré l'ambiance festive, on perçu bientôt un certain malaise dans l'entourage de Cromwell qui semblait lui- même préoccupé et agité. Peut être était-il sensible à la lourde tache qui lui incomberait désormais : celle de mener à bien les affaires du royaume. Il s'arrêta sur le seuil du palais et se tourna vers la foule pour la saluer. [...]

[...] Quand à ses filles, elles contribuaient à rendre l'image de Cromwell plus humaine ce qui ne pouvaient que le servir dans ses futures responsabilités. Soudain un mouvement se fit parmi les notables, le corps de ville se leva et se porta à la rencontre de Cromwell qui arrivait en carrosse. Plusieurs coups de canon retentirent à intervalles réguliers. L'attention de la foule se concentra dès lors sur le futur roi. Celui-ci descendit majestueusement le marchepied. Habillé de pied en cap de velours noir. Malgré sa petite taille et sa laideur, la foule se découvrit et lui témoigna le respect qui lui était dû. [...]

[...] Lui-même n'étant pas dupe de sa popularité présente, car le peuple est versatile : aujourd'hui acclamé pour son couronnement, si demain on devait le supplicier, il le serait tout autant. Au vu de son physique ingrat il est laid et petit moi-même je ne lui trouvais aucun charisme et avais du mal à me l'imaginer à la tête du royaume. Cependant force m'est d'avouer que son combat est juste et bien mené, malgré les actes condamnables qui l'ont accompagné. Autant je déplore la mise à mort de Charles Ier, autant, il fallait à tout prix changer le cours de la politique menée par les monarques précédents. [...]