Écriture d'invention sur le sujet suivant : Raconter une séance chez le psychologue
[...] Soudainement, la voix du docteur retentit. Il est posté sur le seuil de la porte, toujours vêtu de façon assez étrange et m'appelle par mon prénom "Jean, bonjour. Comment allez-vous depuis la dernière fois?". Bizarrement, j'ai très spontannément envie de répondre sèchement et ironiquement "Mal" ou un "ça ira mieux demain, merci', mais je gardais cette réplique pour moi. Après nous être assis respectivement dans nos fauteuils, la séance commence : "Comment allez-vous depuis la dernière fois demanda le practicien. [...]
[...] " lui répondis-je calmement. En réalité, dans mon for intérieur, je n'avais pas l'impression que mes séances m'aidaient à avancer. C'est une sensation très étrange que de se sentir flotter, sans repère et gros objectifs de vie. Je regardais mon psychothérapeute parler, parler, parler . de lui Je trouvais cela assez étrange et me laissais emporter par mes pensées. "Jean ? Jean ? Êtes-vous avec moi me dit-il, presque sur un ton agressif. "Oui, oui . " balbutiais-je en hésitant. [...]
[...] Profitez de cette paranthèse pour vous soulager. C'est votre moment." Je sentais intérieurement qu'il fallait que je parte, je ne m'expliquais pas pourquoi à ce stade-ci de la consultation. Mon corps commençait à traduire mes pensées. Mes membres s'agitaient dans tous les sens, et il était impossible de me canaliser. Ce psychothérapeute me mettait mal à l'aise, il me parassait de plus en plus étrange. Pour une séance censée me faire du bien, sacré paradoxe Et finalement, c'était peut-être lui, en face, qui me communiquait tout son mal être ? [...]
[...] répondit le practicien. "Comme je le disais, je crois que l'activité physique est très importante car elle me permet d'évacuer. C'est comme si mon corps n'était pas en accord avec mes pensées. J'ai l'impression qu'il y a une espèce de décalage inconfortable" précisais-je. "Hum . Oui . Ce furent les seuls mots qui sortirent de la bouche de mon psychanalyste. A cet instant précis, il me fixait droit dans les yeux, sans sourciller. Je ne voyais que sa pupille dilatée. [...]
[...] "Je le vois bien, Jean. C'est un bon début de reconnaître que vous êtes éparpillé et malade dans votre tête. Continuez votre auto-analyse" me dit-il. "Eh bien, en y réfléchissant, je pense très sincèrement que c'est peut-être vous qui êtes plus malade que moi. Comme dit le vieil adage, les cordonniers sont les plus mal chaussés". Il était temps pour moi de me lever. Je me dirigeais vers la porte sans payer et touchais cette poignée pour la dernière fois. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture