Québec, colonialisme, isolationnisme, indépendance, écriture libre, Pierre Falardeau
Cet exercice est une réponse argumentative au discours de Falardeau de la perspective d'un(e) Québécois(e) ayant voté "non" au référendum sur l'indépendance.
[...] Discours Québec français - Pierre Falardeau (1995) - Exercice d'écriture libre Monsieur Falardeau, Au risque de me heurter à votre caractère bien trempé et à votre franc-parler qui a si souvent crée des polémiques, je vais vous expliquer pourquoi j'ai voté "non" à ce fameux référendum qui a tant divisé, et pourquoi je trouve votre position bien trop extrême. Vous revenez sans cesse sur la Conquête de 1760. Votre cheval de bataille préféré. Poursuivons donc jusqu'au bout votre raisonnement. Que diriez-vous de revenir en 1492 par exemple ? Qui des Canadiens ou des Américains peut prétendre aujourd'hui n'avoir asservi personne et n'avoir jamais conquis de terre par la guerre et le sang ? [...]
[...] Vous parlez de peuple à terre et de colonialisme anglo-saxon, mais êtes-vous si sûr que ça que vos ancêtres n'ont colonisé personne ? En êtes-vous bien sûr ? N'auriez-vous pas la mémoire sélective et l'amnésie rétrograde ? Si je suis donc le fil de votre raisonnement, ne vous en déplaise, nous sommes tous le colon de quelqu'un. À commencer par vous qui voulez apposer une emprunte culturelle sur une terre qui, à l'origine, ne vous appartient pas plus qu'à moi. Vous voyez, je reste réaliste et ne me considère pas meilleur que vous. [...]
[...] À vous entendre, on croirait dur comme fer que la prochaine étape est un complot interplanétaire aux allures d'apocalypse Car si l'on en croit vos dires, les "juges séniles, poudrés et cravatés" seraient bien capables de vous anéantir Ne voyez-vous pas là le ridicule de vos propos irrespectueux ? Les insultes, comme la vulgarité, sont les armes des faibles. Je préfère quant à moi rester dans la demi-mesure, et croire, AVEC l'influence anglo-saxonne, en un futur serein où chacun gardera sa place, sa voix, son honneur. [...]
[...] Ce colonialisme anglo-saxon que vous dénoncez, si vous preniez la peine de voir le verre à moitié plein au lieu du verre à moitié vide, vous réaliseriez qu'il a apporté au Québec et au Canada dans son ensemble bien des choses positives. Car je vais vous rappeler quelque chose que vous semblez avoir oublié (encore cette fichue amnésie, sans doute) : nous sommes à l'aube du vingt-etunième siècle, et nous avons besoin de nous unir, au lieu de pratiquer chacun dans notre coin la politique de l'isolationnisme, voire de l'autarcie. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture