Bataille de Verdun, Première Guerre mondiale, soldats, artillerie, combattants, tranchées, munitions, assaillant, tactique, morts et blessés, troupes, stratégie, attaque, assaut, tunnel de Tavannes, fort de Sousville, héroïsme, victoire, médaille honorifique
Ce document est un récit fictif décrivant l'expérience d'un soldat français au sein de la bataille de Verdun en décembre 1916.
[...] Le fort de Souville était tourné et Verdun n'aurait pas pu résister à un second assaut. Beaucoup de vies furent perdues, mais beaucoup furent sûrement sauvées ce jour-là. Si je vous rapporte ces faits aujourd'hui, ce n'est pas pour me vanter d'un quelconque héroïsme ni pour décrocher une quelconque médaille honorifique. C'est pour vous faire comprendre combien, à la guerre, la moindre action peut changer le cours des choses. Pour vous faire comprendre que la victoire n'est jamais acquise ; et aussi que parfois, il suffit d'un rien pour qu'elle se trouve soudain à portée, même lorsque la situation paraît désespérée. [...]
[...] L'assaillant s'effondra. Baissez-vous cria un camarade près de moi avant de reculer précipitamment. Voyant qu'ils avaient été repérés, les Boches avaient décidé de nous faire notre fête en nous lançant quelques bonnes grenades à manche ; évidemment, nous nous abritâmes en vitesse, priant pour ne pas finir enterrés vivants ou déchiquetés. Durant quelques secondes qui me parurent durer une éternité, le sol vibra sous nos pieds, des explosions retentirent un peu partout. Quand ce fut fini, je pus cependant constater que grâce à Ferdinand et grâce à notre réactivité, nous étions peu nombreux à avoir succombé à cet horrible assaut. [...]
[...] Finalement, nous les vîmes capituler assez rapidement, réalisant qu'ils étaient loin de nous avoir exterminés et que la partie ne serait pas égale. Ils abandonnèrent morts et blessés, fuyant aussi rapidement qu'ils purent, dans une retraite efficace. Elle est loupée, leur attaque, constatai-je avec une certaine satisfaction. Maintenant, je savais que nous sortirions vainqueurs. Nous venions de déjouer leur stratégie. Grâce à Ferdinand. Et en effet, ce fut ce qui se passa. Leur attaque, pourtant mise au point avec de grands moyens d'artillerie, ne triompha pas de nos troupes. [...]
[...] Ce fut pour cela que je n'entendis pas tout de suite Ferdinand qui hurlait comme un beau diable. Son comportement était étrange, il gesticulait, il bondissait à droite et à gauche. À un moment, il finit même par chanceler. Il devait avoir été touché . N'écoutant que l'instinct dont fait preuve celui qui voit un bon camarade en difficulté, je me levai pour le chercher et le mettre dans un lieu sûr. Mon regard alerte se porta donc un court instant sur par-dessus le parapet. [...]
[...] La bataille de Verdun - Récit d'une victoire Au cœur de la bataille Dix heures vingt-cinq . Onze heures moins le quart . Onze heures. Tout en me tortillant pour échapper au feu nourri de l'artillerie adverse, j'espérais que tout cela s'arrêtât enfin, que je puisse me réjouir d'avoir survécu un jour de plus. La nuit apportait généralement un répit aux combattants. J'étais épuisé, et j'aurais donné n'importe quoi pour un peu de sommeil. Mais visiblement, ces maudits Boches n'en avaient pas terminé avec nous. [...]
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