[...] Ce recueil, signé de la main d'Apollinaire, date de 1913. Cependant, son auteur l'a composé au cours d'une quinzaine d'années pendant lesquelles, il a voyagé, séjourné en Rhénanie et découvert la mythologie germanique dont il s'inspire pour écrire son poème "La Loreley" ou quand il évoque les "nixes nicettes", d' "Automne Malade".
Dès le début de l'oeuvre, la modernité, l' "Esprit Nouveau", notion inventée par Apollinaire lui-même, transparaît dans "Zone" (évocation de la "Tour Eiffel" ou d'une "rue industrielle" avec de "belles sténo-dactylographes") mais aussi dans tous les autres écrits d'Alcools.
A noter que le titre de ce recueil ne s'est pas imposé naturellement. En effet, notre poète a d'abord pensé à le nommer "Eau de vie". Sans doute voulait il faire une double référence à la vie en général (les joies, les peines, les rencontres) qu'il assimile à l'eau (cette notion d'eau et de temps qui passe sera reprise dans "Le Pont Mirabeau") et bien sûr à l'alcool, qui symbolise l'ivresse poétique. Apollinaire penche finalement pour Alcools. Ce titre, en plus de reprendre l'idée de la vie qui s'écoule et que l'auteur filtre pour la retranscrire en poèmes introduit la diversité des thèmes développés dans le recueil, par son pluriel (...)
[...] Il y rend hommage au caractère intemporel du christianisme, bien que lui même ne soit plus croyant à la fin de sa vie, alors que les automobiles essence de la modernité en ce début du XXème siècle, ont l'air d'être anciennes se démodent. Chaque élément du recueil semble donc être emprunt de la fascination qu'a Apollinaire pour le neuf, le nouveau, le moderne. Une œuvre tout de même assez déroutante Le sentiment qui m'a dominée à la fin de la lecture de Alcools est un sentiment de déroute. En effet, des textes à la tonalité résolument élégiaque et d'autres, où Apollinaire se dénigre lui-même, légèrement plus aigres, plus cyniques composent le recueil. [...]
[...] Alcools, pierre angulaire de la nouvelle poésie française Ce recueil, signé de la main d'Apollinaire, date de 1913. Cependant, son auteur l'a composé au cours d'une quinzaine d'années pendant lesquelles, il a voyagé, séjourné en Rhénanie et découvert la mythologie germanique dont il s'inspire pour écrire son poème La Loreley ou quand il évoque les nixes nicettes d' Automne Malade Dès le début de l'œuvre, la modernité, l' Esprit Nouveau notion inventée par Apollinaire lui-même, transparaît dans Zone (évocation de la Tour Eiffel ou d'une rue industrielle avec de belles sténo- dactylographes mais aussi dans tous les autres écrits d'Alcools. [...]
[...] Ecriture d'invention Sujet : Vous avez lu Alcools et vous présentez le recueil dans une revue littéraire. Vous expliquerez le choix du titre, développerez les thèmes du recueil, la modernité poétique et le contexte artistique de l'époque. Vous donnerez aussi vos impressions de lecture. Au cours de l'article, vous ferez des références précises au recueil. Alcools ou le renouveau du genre poétique Actuellement, les jeunes lisent plus volontiers des romans que des poèmes. Bien sûr, les poètes passent par des chemins alambiqués pour exprimer leurs idées, mais c'est dans cela que réside la beauté de ce genre littéraire. [...]
[...] Lorsqu'un écrivain se dédouble dans le but de se parler, on a souvent droit à des textes de qualité (par exemple, Enfance de Nathalie Sarraute) Alcools paraît donc décousu dans la mesure où chaque poème semble traiter d'un thème différent alors que parallèlement les thèmes se rejoignent et s'imbriquent. Apollinaire nous invite nous, lecteur, dans sa vie et veut partager avec son public ses voyages, ses ruptures, ses rencontres. Il est bien sûr difficile de rester de marbre devant la richesse de ses expériences mais on a du mal à en prendre la mesure tant l'univers de l'auteur est décrit d'une façon particulière. [...]
[...] De plus, ces images sont magnifiées par l'abandon de la ponctuation, qui permet une véritable souplesse de lecture et les interprétations que l'on peut avoir d'un même texte en sont enrichies. La disposition des derniers vers d'« Automne Malade Les feuilles qu'on foule / Un train qui roule / La vie s'écoule est représentative de la volonté de l'auteur de jouer avec ses poèmes, de leur donner une forme toute particulière. Ici, l'alexandrin est découpé et suggère la forme d'une feuille ou bien celle d'un arbre. [...]
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