Résumé de l'Ebook:
[...] Il vint un soir de mars sous forme de communiqué à détruire Pas-de-Calais en cale sèche, besoin urgent de Philippeville. 65 La grenade n'est pas un fruit de tout repos Le Boulevard Front de mer. Une foule des samedis, des glaces, des barbes-à-papa. Une voiture freina brusquement. Un objet, un éclair, une explosion, une grenade. Des hurlements, des gémissements. Mathias se retourna, la voiture avait redémarré, il n'osa pas lui tirer dessus de peur de blesser ou de tuer une fois de trop. Maurice était livide. [...]
[...] Il se met à rire. Le faiseur de songes a encore frappé. Quel enfant malicieux ! Le message est clair : aucun obstacle n'a jamais empêché les couleurs d'exister 113 Confidences sous un képi Mathias se trouvait dans un drôle d'état. Il avait du mal à se définir : glacial, insensible, indifférent, sec, sourd. Il égrenait les mots. N'en trouvait aucun. Le départ de Maurice, même entouré d'aventures et de mystères, l'avait laissé perplexe. Il ne regrettait rien, mais il lui manquait. [...]
[...] Elle voulait du concret, rencontrer ceux qui avaient peur, ceux qui ne voulaient pas tuer, les écouter, leur parler, les rassurer, les consoler. Elle ne savait pas quoi faire, ni où s'adresser, elle se sentait empruntée et inutile Elle ne s'était jamais intéressée à la politique, puisque la politique ne s'intéressait pas à elle, sauf pour la traiter de perverse ou de fléau social. Par rapport aux évènements, elle s'était retrouvée au bord du chemin, à se dire : puisqu'ils ne veulent pas de moi, qu'ils aillent se faire foutre Elle avait tourné le dos tranquillement, jusqu'à ce que lui éclatât en pleine gueule le fait que Mathias était dans la tourmente. [...]
[...] Il en éprouvait même du plaisir. Seules les armes le gênaient. Définitivement. Outre les exercices divers et variés destinés à leur forger un corps d'airain, beaucoup de temps était consacré à la propagande. L'adjudant responsable de leur section excellait dans cette branche. Il leur apprenait à identifier l'ennemi, l'Arabe, le fellagha, le fellouze. Sournois comme pas un, assoiffé de sang, un vrai sauvage. Leurs femmes d'ailleurs ne valaient pas mieux ; prêtes à se donner au premier militaire venu et le poignarder pendant la jouissance. [...]
[...] Et Samuel m'a servi de guide, de passeur. Passion. J'ai rencontré une Hortense merveilleuse, un curieux mélange de folie douce, on dit excentrique, et de bon sens terrien. A ses côtés, j'ai le temps de me connaître, enfin. Fini les errances amoureuses, même si la nostalgie de toutes ces belles rencontres reste. Je crois que j'aime librement, sans entrave, ni souci. J'aime gaiement. Inquiétude de toi. Je ne sais pas ce que tu es allé chercher à part punir Julius qui a bien changé, et qui j'espère te le dira lui-même. [...]
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