Résumé de l'Ebook:
[...] Tu aimes donc cela, giton ! Sois joyeux, comme Jovion, tu en auras plein le cul, mais pas avec le même dard ! Maguelon décroisa les bras, exhibant des mains énormes. A l'une d'elles, il manquait deux doigts. L'autre tenait un poignard, pointé vers Ruben Petit bonhomme, crois-tu me faire peur avec ton bâton ? Tu n'es pas de taille, damoisel. Laisse-moi en finir avec cette vieille carne de Jovion, je veux lui croquer le nez avant qu'il ne trépasse. [...]
[...] Non, je ne veux pas, je suis Ruben ! Ruben, Ruben, ainsi que m'appelait ma mère ! Sa voix s'étrangla, il se mordit les lèvres. L'œil mort du vieux lança un éclair, mais ce n'était peut-être que la lumière du soleil revenu entre deux nuages. Il poussa 112 brutalement Ruben plus avant dans la clairière. Le vent apportait parfois de fortes senteurs. Sereine malgré le ciel lourd, la nature semblait à la joie. Mais les paroles du vieil homme sonnaient le glas. [...]
[...] Les rides de son visage se creusèrent sous l'effet de ses grimaces. Pour telle idée, chevalier sans cervelle, tu ne mérites pas d'avoir été adoubé. Comment, moi, Jovion le Teigneux, tourner bride, m'enfuir comme peureuse galine ! Vous m'avez appris que fuite n'était pas honteuse, mais preuve de sagesse et même de courage Jovion resta sans voix, puis hocha la tête. Bien vrai, je l'ai dit. Ne l'oublie pas, si tu perds pied. Mais moi pour une fois, je ne vais pas suivre tel conseil. Surtout pour Maguelon. [...]
[...] Et avec toute ta famille Sa voix caverneuse, venue des entrailles, fit frissonner Ruben. C'était la voix que devaient avoir les ogres, dans les histoires que l'on racontait aux enfants pour leur faire peur. D'un revers du bras, le géant fit tomber plusieurs bouteilles encombrant l'une des tables et s'y assit en la faisant gémir sous son poids. Son regard ne cessait d'aller des uns aux autres, mais c'était surtout à Deborah qu'il s'accrochait. Avec une telle insistance que Ruben ne put le supporter plus longtemps et détourna les yeux. [...]
[...] Sire Maffiaud nous laisse des hommes de sa troupe ! Mais à voir le dos de ces hommes armés, je crois plutôt être enfermée que protégée. Notre demeure serait-elle devenue une sorte de prison ? Aucune nuance de moquerie dans la voix de sa mère, nota Ruben. Elle était plutôt grave, et même un peu rauque. Tu ne crois pas si bien dire, ma dolce ! Nous ne sommes plus libres de nos mouvements, désormais. Des voyageurs viennent de signaler à sire Maffiaud qu'une bande forte de quelques centaines de paysans en colère avait été vue à quelques lieues d'ici. [...]
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