Résumé de l'Ebook:
[...] Qu'ils s'en soient rendus compte ou non, les Pères Thévaux et Thiersé formaient un petit camp à part, un petit parti comme dira le Père Laval qui en souffrait. Le Père Laval crut devoir s'expliquer : Il me semble, écrivit-il au Père Schwindenhammer, que vous ne devez pas prendre trop au pied de la lettre ce que l'on vous a écrit. C'est un cœur d'or que ce bon Père, mais parfois son imagination lui grossit beaucoup les choses et c'est sous cette mauvaise impression qu'il vous écrit Ce qu'il y a de malheureux ici, c'est que les lettres qui vous arrivent sont toujours écrites dans des moments de mauvaise impression ; les bons Pères devraient écrire avec plus de calme et de maturité Pour ce qui est de ces misères que vous avez apprises par différentes lettres des confrères et dont je n'ai pas cru devoir vous informer, il est vrai qu'elles existent, mais je crois qu'on a un peu exagéré. [...]
[...] Parski Père Laval vrémen so la vi, Li ène lexamp pou nou azordi. Zézi Kri mo frer ti vine lor la terre Pou montré nou ki bizin fer Père Laval ine suiv lexamp zézi Kri Li ti viv pareil coma li Père Laval mo frer, li pas ti asizé, Contre linristis li ti dressé Zans miser partou li ti okipé La soufance li ti soulazé. Akot lin passé lin met linité, Li ti défan ban craz crazé. Initil mo frer to fer la prière Si topa pou sanz to lé ker Pa prié Bondié si to pwasizé Si to frer to pa pwokipé Mo frer li fin lèr pou lévé aster, Dégazé na pa asizé Coma Oère Laval li fin dibouté, Diboute lor to li pié. [...]
[...] Dans sa lettre du 20 juillet 1855, adressée à son frère, il précisait : Je crois que le bon Dieu m'a attaché jusqu'à la fin de mes jours à la terre de Maurice. J'ai là de nombreux parents, amis : ce sont de pauvres Noirs qui nous appellent leurs pères et qui nous aiment comme des pères. Je suis bien consolé. Je suis bien consolé au milieu de ces pauvres gens : ils ont pour moi et pour mes chers confrères qui travaillent avec moi, une confiance sans bornes. Oh ! que le pauvre missionnaire est heureux au milieu de ses enfants ! [...]
[...] Tout mon temps libre, je le passe au pied du Saint-Sacrement, et c'est là que je vais me délasser. On me connaît maintenant, et on me laisse faire. Je ne suis ni bien ni mal avec personne. Je ne consulte que Monseigneur. Je vis ici à Maurice, comme autrefois dans ma petite paroisse de Pinterville. 71 Les habits du Père Laval étaient toujours vieux et rapiécés mais toujours comme sa pauvre demeure, d'une grande propreté. Sa nourriture était plus que frugale : il mangeait à midi un bol de riz malgache avec du lait. [...]
[...] Mais hélas, souvent en méconnaissance des situations que vivaient les missionnaires, le Père Laval ne sera pas le seul à souffrir de cette raideur parisienne. Cependant, on ne saurait blâmer unilatéralement les Supérieurs de la Congrégation en raison de leur attitude envers la communauté de Maurice. Ils avaient la lourde responsabilité d'assurer le maintien d'une institution, qui n'en était qu'à ses débuts, dans l'esprit du fondateur et selon les statuts approuvés par l'Eglise : l'avenir et l'existence même de la Congrégation dépendait du tournant qu'elle prendrait au départ. [...]
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