Résumé de l'Ebook:
[...] Sa féminité ne s'en trouvait nullement altérée, et sous ses airs de garçon manqué, elle en aurait remontré à beaucoup d'homme en mal de virilité. Quand elle s'était fixée une mission elle la menait jusqu'au bout. La fatigue parfois l'emportait, la force souvent lui manquait, mais son courage venait souvent à bout de toutes les difficultés. Alex la laissait s'appliquer dans cette tâche, non pas qu'il était hostile à l'effort, mais il la savait trop fière pour demander de l'aide ou crier au secours. Elle n'avait d'ailleurs besoin de personne, et en quelques heures, elle réussit à faire place nette. [...]
[...] Le regard soupçonneux et inquisiteur, il n'avait tout d'abord porté aucune attention au propos du jeune homme, mais lorsqu'il entendit qu'il voulait se rendre au mas des Oliviers, il releva la tête, ralluma son infâme mégot, et lui dit : Ça m'étonnerait jeune homme c'est l'ancienne bâtisse du père Grangean, mort après la guerre de quatorze et personne n'en veut ses enfants l'ont laissée à l'abandon. Je m'appelle Alexandre Grangean, je suis le petit fils de Gaston Grangean. L'homme le regarda fixement, il prit sa canne, se leva péniblement, et en s'approchant de lui, les yeux brouillés de larmes, lui répondit : C'est bien petit, c'est bien mais pour aller là haut, il te faudra emprunter le chemin des barrioles qui longe la rivière, remonter jusqu'au calvaire de Montjean et prendre à droite en direction du gouffre d'enfer. [...]
[...] tu t'appelles Viviane, rajouta t-il, un prénom plein de vie, d'espoir et de turbulence. Elle ne rajouta rien il avait bien le temps d'apprendre à la connaître. L'attente fut longue et inconfortable et Alex se sentait doucement envahir par une torpeur insidieuse lorsqu'il entendit le bruit d'un moteur de camion. Il réveilla discrètement Viviane qui s'était abandonnée aux bras de Morphée depuis plusieurs heures. Le camion roulait à allure très lente, presque feux éteints, et l'on ne pouvait distinguer que le halo de ses veilleuses sur le bord de la route. [...]
[...] Les conditions de travail y étaient déplorables, même si quelques esprits chagrins, hostiles au statut de fonctionnaire, pensaient qu'ils étaient quand même bien lotis. Le silence qui régnait dans les locaux n'était rompu, que par le bruit familier du bois qui respire, par le suintement des lavabos, et la promenade quotidienne de quelques rongeurs, qui s'étaient infiltrés en toute quiétude sous des parquets aux lattes jointives. Les bureaux étaient vides, et il n'y avait pas âme qui vive. La pendule qui se balançait dans le couloir au bout d'une chaînette fixée au plafond par deux crochets à béton, affichait treize heures. [...]
[...] Alex le remercia poliment lui expliquant qu'il n'avait pas besoin d'aide. L'homme partit dans un rire explosif qui les laissa perplexe. Je suis le professeur Bernard leur dit-il, mais c'est vrai qu'en civil, je veux bien croire que vous ne m'ayez pas reconnu Ils se confondirent en excuses, mais le professeur de médecine eu la délicatesse de ne pas leur en tenir rigueur. Il serra la main de son patient et lui remit une convocation pour l'examen et les analyses de contrôle qu'il souhaitait pratiquer. [...]
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