Résumé de l'Ebook:
[...] Ce goût de la montagne, de l'effort, je le dois à toi, papa. J'ai en mémoire cette photo où on nous aperçoit de dos. Toi, ces éternels knickers en velours et ton marcel bleu et ton bonnet rayé. Moi, enfant de quatre ou cinq ans, te tenant la main en totale confiance. Toi mon guide. Nous avons la même démarche, le même élan et, dans ce même envol, nous avançons vers cet inconnu, cet horizon à perte de vue, la vie transmise entre un père et son fils. [...]
[...] L'homme s'est érigé en maître dans l'illusion de maîtriser la vie. Il a assujetti la vraie porteuse de vie, la femme sa compagne, dans l'espoir vain de s'approprier et de contrôler les naissances. Cette filiation lui donna ainsi l'illusion de transmettre sa fortune aux générations futures et le rassura ainsi sur le sens de sa vie. En établissant cette transmission il oublia de vivre le présent au profit de l'avenir. Il transcenda le passé pour oublier le règne de la "Déesse mère", culte des origines. [...]
[...] Ce "moineau" blessé a accompagné nos marivaudages. Et là aussi j'en ressens une profonde colère : avoir raté ce rendez-vous d'amour de nos corps en désir. Ce désir nié par mon éducation chrétienne, porté au pilori du mal, assimilé au péché. Quelle dérision, quelle tristesse, quelle "connerie" ! Le désir d'aimer l'autre sexe de tout mon corps est la force la plus mystérieuse que la vie m'ait donnée. Il est source de vie et la femme en est la grande prêtresse. [...]
[...] Quand nous la caressions, elle s'enorgueillait d'une taille honteuse et, non contente, éructait cette liqueur poisseuse et mal odorante. Ben voyons ! L'invention du kleenex vint à point pour cueillir cette obole. Ces jeux solitaires prenaient alors des proportions ostentatoires quand elles ne devenaient compulsives. D'où cette propension à se vanter à tout bout de champ de nos performances, d'attirer sans cesse l'attention sur notre membre viril, en vanter les mérites et les exploits : histoires de gars ! Nous avions chacun un surnom. C'était notre signe de reconnaissance. Comment sont-ils nés ? [...]
[...] L'italien enchaîne dans le brouillard les portes une à une. Meilleur temps ! Notre déception est à son comble. Puis, coup de théâtre, on annonce la disqualification de Thoeni, il a loupé une porte Nous éclatons de joie ! Laurent et moi passions alors notre troisième étoile. Nous étions fiers de l'arborer du haut de nos 12 et 13 ans Papa nous déposait tous les matins au pied des pistes et nous les arpentions jaloux de notre indépendance. Nous aimions par-dessus tout la piste de l'Aiguille au sommet du Mont d'Arbois. [...]
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