Résumé de l'Ebook:
[...] Je fais seulement écran à la fumée, qui ne monte plus droit vers le ciel de cette petite clairière mais s'épanche en touchant mon ventre. Mon ! jure le jeune bûcheron (il jure sans impiété, comme un Vosgien élevé dans la crainte de Dieu et qui, pour ne pas blasphémer, limite Mon Dieu au seul possessif) Le feu était trop fort, les gars : regardez la fumée, on dirait bien qu'elle vient des ramures ! Elles ont pris feu ! [...]
[...] Par contre, le poignard que brandit la dextre ajoute une note de cruauté implacable dans cette approche souple et silencieuse ! Un éclair puis la mort. Le meunier n'a pas eu le temps de pousser un seul cri, terrassé par le coup de poignard. Cette arme est étrange car elle ne semble pas façonnée de bois et d'acier : on la dirait faite d'un seul bloc, pareille à une sorte de d'éclat de roche qui semble taillé dans le diamant le plus pur. [...]
[...] me dis-je en balayant ces cendres, veillant à ne pas en laisser. J'allai ensuite vider ma pelle à poussière dans un volumineux bocal découvert dans la chambre conjugale, puis m'empressai de me nettoyer à grande eau celle du puits afin de me débarrasser de la poussière satanique dont j'étais couvert, craignant à tout instant de me voir métamorphosé en démon cornu, fourchu et velu. Encore que des poils m'auraient été utiles ! Non contre le froid, car cette masure était surchauffée par les feux de l'enfer, mais pour cacher ma nudité. [...]
[...] Cette vaste retenue d'eau, profonde d'une cinquantaine de mètres, doit son nom aux multiples cailloux graniteux de teinte blanchâtre qui en tapissent le fond. Ces eaux d'une intense luminosité marmoréenne attirent tous les promeneurs comme le plus magnifique des aimants naturels. Hormis l'influence de l'axe magnétique qui, partant du Ballon de Guebwiller, termine là sa course invisible, tout visiteur ne peut que ressentir l'impressionnante sensation de paix qui rayonne de ce lieu enchanteur. Notre arrivée se déroula sous un soleil éclatant. Le Lac Blanc apparaissait aussi rieur et débonnaire que le Belchen. [...]
[...] Aujourd'hui, on n'y trouve plus de fer et les mines ont fermé. Mais la montagne recèle bien d'autres richesses. C'est vers l'une d'elles que Grand-père me guide en ce moment. En fait, je la connais déjà : il s'agit d'une eau gazeuse, au goût très piquant, dont Grand-père m'a fait boire deux grands verres avant de m'entraîner à sa suite dans cette forêt qui s'étage aux flancs de cette colline abrupte : C'est Milo qui m'a donné cette bouteille, m'a-t-il expliqué en exhibant le flacon d'où il m'avait versé cette eau pétillante. [...]
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