Résumé de l'Ebook:
[...] Je notais l'air amusé des vendeuses, lorsqu'avec frénésie, je touchais tout et contemplais hagard, les projecteurs et les ampoules de couleur. Nos déambulations émerveillées prirent fin dans un cinéma de la rue du 22 novembre où passait un film drôle qui ne nous fit pas rire. Pas très envie de rentrer, dis-je, à la fin du spectacle. C'est curieux, moi si. J'ai le sentiment que mes recherches vont enfin aboutir. Comme la nuit tombait nous quittâmes l'agitation et j'eus l'impression que mon cœur s'arrêtait de battre. En repassant le Donon, Paule eut un spasme dont je compris facilement la raison. [...]
[...] Je connais deux autres cas, comme le vôtre, à la vérité pas très amusants, ni pour moi, ni pour vous, mais je pense que je suis contraint de les raconter, n'est-ce pas ? Si vous me versez un verre de schnaps, je vous dirai tout ce que je sais. Je m'exécutai sans me faire prier. W. avait effectivement des renseignements curieux à me faire connaître. Il évoqua d'abord le destin de Georges Exange. L'histoire datait de 1967. Depuis vingt ans, on n'avait plus entendu parler du Renard dans le pays. [...]
[...] la regarda bizarrement. Cette passion pour la maladie dut lui paraître aussi suspecte qu'à moi. Malheureusement pour Paule, madame W. brisa-là cette conversation à l'aide d'un plateau de petites saucisses, d'une bouteille de Gewurtz "Vendanges tardives" et de quelques considérations courtoises. Manifestement mon épouse fut désappointée. Que sa lubie tombe à l'eau l'irrita et contre toute décence, elle s'essaya à faire rouler à nouveau nos propos sur les matelas, la bave et les spasmes de l'agonie. Dites donc, vous ne seriez pas un peu morbide, madame ? [...]
[...] Depuis quelques années, un homme erre dans ces forêts. Personne ne le connaît, vous pensez bien qu'il ne m'échapperait pas Eh bien, un jour, au petit jour, à l'époque du brame du cerf, je l'ai surpris devant une stèle dédiée à NantoSvelta, perdue près de la Route des Russes. Il était agenouillé, comme un adorateur. De loin, je l'ai observé ; on aurait dit qu'il marmonnait des prières. Je l'ai longuement 135 observé : un homme des bois typique, barbe, vêtements déchirés. [...]
[...] Il est vrai que la maison, comme toutes les anciennes fermes, ne possède pas de sonnette. Le coquet ding-dong est une invention de petits-bourgeois qui craignent l'intrusion sans avertissement de quelque soudard ou, pire, de quelque Témoin de Jéhovah. A la campagne, personne ne frappe, on entre en criant, en chantant, en jurant, cela suffit. Les malfrats sont parfaitement connus : ils ont le bon goût d'opérer ailleurs. Depuis 1945, un bruit de crosses dans ces forêts est tout de même rare. [...]
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