Résumé de l'Ebook:
[...] Carlos et sa copine voulurent faire quelques économies, assez substantielles, pour leur permettre d'avancer un apport suffisant pour acheter une maison. Ils devaient pour ça retourner à la case papa et se contenter du cadre désolant, sinon hostile, qu'offrait sa demeure. Ils prirent possession de deux chambres au deuxième étage et pour se protéger de nos éventuelles incursions sur son nouveau territoire, Carlos voulut aménager ces deux chambres de sorte qu'ils puissent disposer d'un salon et d'une chambre. Il ne manquait plus qu'une plaque sur sa porte : ne pas déranger ! [...]
[...] Cela les occupait jusqu'à l'arrivée de leur instituteur. Quand ce dernier se permettait de ne pas venir du tout, je les libérais à dix heures. Certains instituteurs n'avaient pas de conscience professionnelle ou pas de conscience du tout, car ils ne faisaient pas leur travail correctement et pénalisaient ainsi des petits bouts de chou qui ne demandaient qu'à entrer dans le monde du savoir. En revanche, ils empochaient leurs traitements sans vergogne en sachant que de toute façon aucun inspecteur ne s'était encore risqué à aller les inspecter dans ce petit village perdu au milieu de nulle part et ayant une seule route d'accès, dangereuse même pour les piétons ! [...]
[...] En plus de ces travaux pour les pauvres femmes, il y avait toujours les tâches domestiques et, pour certaines, elles devaient s'occuper d'une kyrielle d'enfants, un vrai bataillon Les maris, avant de repartir à l'étranger, les engrossaient souvent et comme cela se répétait chaque été, au bout de quelque temps, elles se retrouvaient à la tête d'une véritable caserne Au niveau logistique ce n'était pas triste De ce côté, ma mère pouvait remercier le ciel L'obtention de l'eau restait cependant un véritable outrage au monde moderne ; quand ma mère n'allait pas la chercher à la seule source qui se trouvait aux pieds de la montagne, dans une énorme cruche qu'elle portait sur la tête, j'y allais avec mon inséparable cousin germain qui n'en finissait jamais de m'initier aux moindres changements et aux moindres coutumes. Nous prenions deux ânes sur lesquels nous chargions des jerrycans de chaque côté. Même pour eux c'était fatigant. La remontée du flanc de la montagne, pourtant à vide pour nous, était difficile. Quelle misère moyenâgeuse ! Tout cela dans un village non électrifié. Le soir et au petit matin, nous nous éclairions à la lampe à pétrole. Ma mère, cette année-là, savoura sa deuxième victoire. Elle avait enfin récupéré son deuxième fils. [...]
[...] Il fulminait et me menaçait de ne pas la reprendre si je n'étais pas content, au cas où elle s'en sortirait car il la voyait plus diminuée que jamais et plus dépendante. Résultat, la renvoyer en Algérie devenait suicidaire et la faire vivre avec moi était très compliqué. Il avait été odieux et se croyait indispensable. J'avais puisé le maximum de bons sens que je pouvais trouver en moi et finis par me calmer, sachant que le contrarier à ce moment-là n'aurait pu qu'envenimer les choses. Je refusais de croire qu'il l'enterrait déjà. [...]
[...] Né pour mourir Cela n'a aucun sens apparent et pourtant il faut chercher longtemps. Parfois une vie ne suffit pas. La réponse n'est jamais la même d'un individu à l'autre, ce qui est sûr c'est qu'on finit tous par trépasser. Dès la naissance on se trouve engagé dans le processus de la vie sans aucun recours possible, c'est comme signer un contrat les yeux fermés. La vie et la mort font partie de la même médaille, on ne peut avoir l'une sans l'autre. [...]
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