Résumé de l'Ebook:
[...] Je compris aussi qu'un autre fait compta à ses yeux pour justifier son jugement. Parler d'argent était impudique, elle avait beau être fille de banquier, elle était d'abord Golda Kravitz avec ses propres réserves. Natachette se réveille doucement, je vais m'empresser de lui raconter cette histoire avant qu'elle ne me reproche, comme tous les matins, d'être la Babouchka aux coussins. Alors voilà, ma petite-fille eut droit à mes explications et je ne lui laissai même pas le temps d'émettre la moindre critique sur ma manière de border les lits. [...]
[...] Voilà qui était ton oncle Nikolaï. Et il n'était pas marié, alors Sarah Gimpel ne lui avait présenté personne ? Mon frère était beau, intelligent et riche, c'était un parti qui aurait certainement intéressé la marieuse, tu as raison, mais tout d'abord il a quitté la maison relativement jeune pour faire ses études à Prague donc suffisamment tôt pour échapper à notre marieuse, ensuite, je ne me suis pas posé de questions sur le fait qu'il ait une femme ou pas. [...]
[...] Maman déteste m'entendre répondre : ce n'est pas grave C'est sûr que ça clôt un peu la discussion et ta mère, tu sais, aime bien poursuivre jusqu'au bout et surtout, jusqu'à ce qu'elle ait raison. Quand tu dis ce n'est pas grave c'est toi qui as raison, Popka, entièrement raison. Qu'est-ce qui est grave au fond, hein, dis ? La mort, Babouchka ? C'est vrai, mon amour, la mort est la seule chose de grave sur cette terre, le reste se rattrape toujours. J'aimerais savoir comment tu étais, toi, quand ceux que tu aimais sont morts. Tu veux que je te raconte tous les morts de ma vie ? Ouais, j'aimerais. [...]
[...] Ce sera trois roubles. Vous allez tous vous régaler, vous verrez, et vous reviendrez demain m'en donner des nouvelles. En chemin, sur le retour, Madame Finkelkraut, son panier de truffes bien en évidence, rencontra Shosha Glucksmann, sa voisine. Shosha, jé viens dé faire l'affaire di siècle. Un certain Monsieur Chabat vient d'ouvrir un magasin de triffes dé France les millieures Au quart di prix Oï, Oï, Oï Oï, Oï, Oï comme mon Moshé va être content. Shosha Glucksmann eut alors immédiatement l'idée d'imiter sa voisine et de se rendre au plus vite chez Motka car entre toutes bonnes voisines du Schtétel existe une vraie compétition reconnue d'ailleurs, visant à désigner la meilleure épouse, la meilleure mère et j'en passe dans les séries infinies des meilleures. [...]
[...] Qu'avions-nous fait ? À quoi attribuer cette métamorphose quasi- spectaculaire. Et voilà ! Et nous dévoilerons tous nos pétits sécrets. Oï, Oï, Oï ! Pour l'instant, nos deux amies étaient encore dans le salon de Motka, cheveux très courts, plaqués en arrière, goudronnées de frais car j'ai oublié de te préciser que Motka avait remplacé la Gomina par du goudron frais. Elles étaient en train de s'imaginer signant des autographes au rabbin, à la sortie de la synagogue, tellement plongées dans leurs rêves les plus fous que 131 lorsque Motka leur montra leur tête dans le miroir trafiqué, elles se reconnurent en la photo superbe des dernières stars à la mode. [...]
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