Potier de Courcy Samuel, Mémorial de Kervézec

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Extraits

[...] de Courcy, alors Major du corps royal de la Marine à Brest, et Mme de Kersaint, pour se reposer à la campagne durant la belle saison. Pendant deux ans, les Marigny allaient accueillir M. de Biré, ex-capitaine de vaisseau, sa femme et leur fille Stylite qui épousa M. de Kersabiec. C'est la fille de ces derniers, prénommée également Stylite, qui fut arrêtée à Nantes avec la Duchesse de Berry. Lesquivit, situé à cinq lieues de Brest, n'était ni trop près de cette ville pour que l'on n'y soit pas gêné par des visites fréquentes, ni trop éloigné du lieu des occupations de Charles. [...]

[...] Le monument qui les renferme est rehaussé d'un bloc en marbre de Carrare, offert par le maréchal Vaillant, ministre des beaux-arts, dans lequel a été taillée la statue du prélat. Pol trouva une statuette mutilée qu'il replaça dans le portique de la cathédrale et que le populaire avait baptisée Courcy coz. Son frère Alfred en fut inspiré et il écrivit ces vers humoristiques : 139 Je connais un bénédictin D'assez étrange race Tour à tour piochant le latin Et chassant la bécasse Le matin dans son escalier Digne d'un astronome Grimpez jusqu'au pigeonnier Vous verrez le bonhomme. [...]

[...] Pen, et de charger son vicaire M. Le Breton de lui enseigner les premiers éléments du latin. Ce vicaire n'était pas très exact dans ses leçons ; il prétextait des services à chanter, après quoi il allait vicarier chez ses confrères des paroisses voisines où Pol l'accompagnait, après avoir répondu sa messe et chanté au lutrin les antiennes et les leçons des services. Dans ses récréations il faisait des parties de galoche, de toupie et de quilles avec les enfants du bourg, sur lesquels il exerçait un certain prestige en leur montrant un théâtre de marionnettes et l'heure de la classe s'écoulait fréquemment sans qu'il songeât à rentrer pour la faire, ce qui d'ailleurs ne gênait guère son précepteur. [...]

[...] Celle-ci est encore peu connue en France, mais elle y prendra, comme en Angleterre, un immense développement. J'ai le désir de former un sujet qui ait la science et la pratique des assurances. Je dis la science car, en effet, il en faut une réelle pour posséder la connaissance de ses innombrables combinaisons. Beaucoup de calculs en tous genres sont nécessaires. Alfred a de l'aptitude pour un travail de ce genre et, s'il veut s'y livrer, il pourra devenir capable d'acquérir une position d'autant plus avantageuse que les hommes instruits dans cette partie sont très rares. [...]

[...] et Mme de Courcy et partie de Pondichéry le 7 juillet, arriva à l'Île de France le 13 août 1777. A la même époque, M. Foucault remplaçait M. Maillard à l'Intendance de l'Île de France. En septembre, le sieur de Courcy se plaignit de devoir obéir à Foucault, son cadet, et d'injustice devant les émoluments de ses anciens subordonnés, aujourd'hui mieux traités (MM. Chevreau, de La Forté). Il réclamait pour sa femme, alors âgée de vingt ans, une pension convenable pour éviter à son enfant d'aller mendier son pain. [...]