Résumé de l'Ebook:
[...] Petit, trapu, la moustache en balayette, le cheveu épais, il allait d'un pas vif, les mains nouées derrière son dos ou, selon ses humeurs, les deux poings serrés dans les poches de sa blouse grise. Il donnait des leçons à copier aux indisciplinés et des verbes aux bavards. Les quelques excités étaient priés de "venir au bureau Ceux-là savaient ce que ce terme signifiait ! En pensant à ce qui les attendait, ils obéissaient en boudant . et zou les coups de règle sur les doigts ! [...]
[...] Pelles, fourches, grappins alignés tout le long des murs, comportes et cornues pleins d'eau s'imbibaient à l'aise dans la rigole ; hommes porteurs, empaillant soigneusement leur coussin qu'ils allaient utiliser tous les jours, jusqu'à la fin des vendanges . Ce décor et le joyeux remue-ménage qui régnait autour, donnaient un air de fête à la rue . Fête annonciatrice de labeur où planait l'espoir d'une bonne récolte, méritée, certes, fruit du travail de toute une année. Puis venait le jour tant attendu. Le premier du village qui attaquait semblait donner le signal aux autres . Vincent s'en souvient comme si c'était hier. Lui, plutôt traîne-au-lit du matin, était réveillé dès la pointe du jour. [...]
[...] Nourrir tout ce monde ce n'était pas quoi que ce soit faisait partie du travail réservé à Julien. Maintenant, ils étaient deux pour cela, puisque Vincent l'accompagnait en vue d'en faire aussi profiter les bêtes de tante Gustine à qui il ne suffisait pas d'en promettre. Alors, presque tous les jours, lorsqu'ils allaient garder les vaches aux prés, le temps de la demijournée, toutes les herbes fraîches qui font le régal des lapins, ivraie, cinq côtes, seneçon, laiteron, petit trèfle, et bien d'autres encore Julien avait appris à Vincent à les reconnaître étaient ramassées et entassées dans un grand 107 sac profond que les deux enfants traînaient derrière eux. [...]
[...] Quand il n'y sera plus, les autres en feront ce qu'ils voudront . Mais peut-être qu'avec le temps, ces bagatelles prendront quelque valeur. Oh ! pas comme pour Vincent, qui leur est sentimentalement attaché, mais plutôt valeur pour vide grenier ou antiquaire. Là-bas, dans le fond, pendue aux poutres par deux fils de fer rouillés, la vieille bicyclette de la maman est au repos depuis plus de quarante ans. Les années, l'humidité, en ont croûté la peinture noire de son cadre arrondi. [...]
[...] Il n'eut aucune peine à recueillir une poignée de crottes de brebis, de par son métier et sa bergerie . des crottes de la taille de ses pastilles. Après les avoir roulées dans la farine, il les saupoudra de sucre. Bref, l'imitation était si bien réussie, que personne aurait pu s'apercevoir de la supercherie. Il en remplit sa boîte qu'il sortit le même soir sur la table de jeu. Pendant la partie, pour achever de tromper son monde, il fit semblant de se servir de bonbons, puis, il ferma soigneusement sa boîte avant de quitter sa chaise pour aller uriner . [...]
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