Patrick D., Ma famille, mon Sida

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Extraits

[...] Dans la région Lensoise, la plupart des gens sont de grands supporters du foot. Le meilleur public, dit-on. Moi, je déteste cela, je n'y comprend rien. La famille de Lyly, n'échappait pas à cette passion, le foot était au cœur des 43 discussions entre hommes comme les jeux de cartes et les blagues à deux sous sur les femmes. Hum hum, cela ne me plaisait guère. Mais bon, pour Lyly, et pour pouvoir la garder près de moi, je devais faire bonne figure auprès de ses parents. [...]

[...] Je les sais à mes coté, cela m'aide. Je passais donc en mi-temps thérapeutique en novembre 2002. C'est une aide précieuse pour continuer à avoir un pied dans la vie professionnelle, tout en ayant un temps de repos plus important. Mon fils étant à l'école et Lyly occupée avec ses patients, je pouvais souffler un peu, me reconstruire petit à petit après ces événements et réfléchir au futur, moi qui ne pouvais même plus tondre le gazon, qui ne pouvais plus courir pour jouer avec mon fils ou parcourir les boutiques toute la journée. [...]

[...] qui es-tu pour défier le temps ? des gens beaux, toi tu prends ton temps pour envahir le ciel de cœurs qui ont perdu leurs élans moi, je pense à ceux que tu as sucés, de leurs chairs les plus chaudes, tu t'es régalé pauvres, ceux qui veulent gagner t'avoir c'est comme un bail, toi et moi sommes liés 95 où es-tu chevalier de l'honneur, rends à ces yeux embués de douleurs une rage, digne des grands vainqueurs parfois la chaleur du corps de l'autre nous réchauffe, nous faisons l'amour, enfermés dans notre fief brefs moments mérités nous croyons aux jouissances de vérité le désespoir me transperce, vite, allons croire au reste, je ne veux pas te donner du leste où es-tu chevalier élégant, où sont les encens, les combinaisons sont multiples pour contrer son jeu subtil le soleil brûlant ne t'effraie pas, pas besoin de te couvrir pour trouver nos pas, tu sèmes dans cette vue imberbe, la graine du trépas d'autres se fichent de toi pauvres fous, ils se prennent pour des rois ne croyez pas à leurs jouissances risquées, ils ne font pas la loi je ne sais plus pleurer, je plie sous le poids, admirant le courage de ceux qui croient que le monde merveilleux t'écorchera au bout d'un morceau de bois refais comme si il n'était plus le plus fort je veux m'enfermer dans ton château fort, protége-moi de ses attaques, il est plus fort 96 où es-tu chevalier du rire, depuis qu'il est en moi, mon visage s'étire souffrant de mélancolie, saignant de ses dires écœurant de malice, il prendra le pas sur vos efforts, raillant de la carte, les noms de ceux qui ont eu tort, de croire, que nos êtres développés puissent à tort, enveloppés nos vies d'un nuage de bonheur, sans douleurs où es-tu chevalier du rire, depuis qu'il est en moi, mon visage s'étire souffrant de mélancolie, saignant de ses dires les arbres sont nus, ils ont perdu la vie, pourtant, la sève prendra sa revanche, et rit ! [...]

[...] Et, ces filles corps à corps blindés, c'est pas distingué ! Pas de douceur si on les approche, elle glace pas de frou frou sur les habits plus on fait peur et mieux c'est ! Gare aux attitudes raffinées, on te bannit ! Des pairs, j'en ai pris des raclées ! cascade de boucles sur la tête poudre de riz à l'éponge moi, p'tit homme, je préfère leur fête 17éme-18éme, oh ! La la dans quoi je plonge 118 on m'a dit la bière, c'est bon et les jeux de ballons, c'est cela un mec ! [...]

[...] Il nous demanda le motif de notre consultation. Simplement, nous expliquâmes que c'était en quelque sorte Lille qui nous envoyait. L'ambiance se détendit petit à petit, il nous inspirait la confiance et le respect. J'expliquais que je ne voulais courir aucun risque de contamination, que notre désir d'avoir un bébé était clair, que nous nous aimions, les médecins me disent que je vivrai longtemps il comprenait ! Si j'avais osé, je l'aurais embrassé ! La suite comprenait une rencontre avec un psy. [...]