Résumé de l'Ebook:
[...] Elle rentre la nuit chez elle. Elle est accompagnée d'une femme. Elle dit d'elle "ma compagne" comme pourrait le dire un homme de la sienne. Elle est rassurée par sa présence et leur compagnonnage va de soi. Elle arrive à un porche toujours obscur et doit monter. Elle découvre qu'elle est seule et que sa compagne ne l'a pas suivie. Elle s'est arrêtée en chemin pour passer la nuit auprès d'un malade. Elle est inquiète, d'autant plus qu'elle s'aperçoit qu'un cheval la suit sur ses talons. [...]
[...] "Si j'avais le talent de François Nourissier, j'en ferais un roman de la mémoire", disait-il. Quelque chose comme Bratislava Il allait y réfléchir, en se gavant de Tanakan Et puis vinrent insidieusement l'angoisse et la mélancolie : les vraies, celles que connaissent bien les psychiatres. Celles avec lesquelles on ne fait pas de poèmes, mais quelquefois des billets d'adieu. Parfois terreur ou épouvante : tremblement de terre ou naufrage, apocalypse inévitable. Cette angoisse n'était pas la solitude. C'était "bien plus pire", comme disait André de Richaud à Vallauris. [...]
[...] Artaud était seul, désespérément seul, il en mourut comme chacun sait. Et on ne joue pas impunément avec les barrières du moi : il y a toujours un prix à payer ou un lourd dédommagement à attendre. Sabrina avait inventé les vases communicants. Elle lui écrivait ainsi "J'ai une certaine richesse, il est vrai. Je suis riche de ta présence en moi, comme j'aime qu'absent tu gouvernes mon corps. Cette nuit, je serai en toi comme un reflet du feu de bois. [...]
[...] La mode n'est plus au sautoir, lui disait-elle Les colliers se portent maintenant plus près du cou, assez courts Et, conciliante Il est vrai aussi -il est juste- de reconnaître qu'il y a des souvenirs qui n'ont de prix qu'en fonction des personnes avec lesquelles nous les avons constitués, qu'à l'aune du dépaysement qu'elles ont inauguré. Les évoquer, plus tard -beaucoup plus tard- avec ces personnes peut donner l'envie moins de les revivre -on est toujours déçu- que d'en fabriquer d'autres. Repartir donc ! renchérissait Philippe soudain ravi de cette compréhension inespérée. Le présent de l'attente ne saurait, dés lors, être le temps de l'ennui. [...]
[...] Il est lourd et insistant. Cette voix ne lui est d'ailleurs pas étrangère, comme celle d'un frère familier, intime et persécuteur, cajoleur et masturbateur. Mais son odeur l'indispose. Elle s'en écarte et se dirige vers un arbre pour y cueillir un fruit. Elle y trouve, en lieu et place, une tartine de fraises (mets préféré de son enfance gourmande), s'en saisit et repart comme une voleuse, talonnée par le cheval dont elle n'arrive pas à se débarrasser. Moins il parle, plus sa présence physique grandit en elle, rythmée par son galop qu'elle confond avec les battements de son cœur. [...]
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