Résumé de l'Ebook:
[...] Voilà pourquoi il n'y a jamais eu de remaniement sur l'arbre bleu. On procède plutôt à des bouleversements. Ce sont toujours les mêmes Tu as assez mangé le sable du désert, va manger des chameaux pour les embrouiller ! 31 Le repas de mes propres frères Mes larmes sont-elles sucrées Mon cri résonne t-il comme une mélodie Ou c'est ma chair qui sent la viande épicée Pour que je sois la proie de mes frères étourdis. Derrière le masque qui s'enivre du miel qui gicle de mes veines blessées Se profile ton ombre cannibale hardi Dans les mains de qui mon âme déplumée et désossée Se vide de sa beauté sans avoir vu le paradis Hier pour trois francs ton aïeul a vendu son frère sur le port de Matadi Comme une bête dressée Une fois son dos tourné, il l'a effacé de ses pensées Aujourd'hui c'est toi qui efface l'avenir de tout un peuple harassé Pour satisfaire à tes désirs maudits Tes envies de pervers bandit. [...]
[...] Aussitôt il y a eu sur tout corbeauland révolte, soubresauts, sentiment de fierté. Etait-ce le moment de les chasser de la terre des corbeaux ou fallait-il les supporter encore pendant quelques décennies ? Il était temps car il n'est jamais trop tôt pour recouvrer sa liberté. Juste après, ceux qui avaient pris le relais des hirondelles, pour mieux gouverner se sont faits plus blancs que ceux-ci. Pour demeurer éternels sur le trône, ils ont imaginé des solutions : Remplir les rangs de la bande des chauves-souris des proches pour être sûr de sa fidélité ; manger pour trahison imaginaire ceux qui n'ont pas la même couleur de l'iris qu'eux, enivrer des brillants oiseaux, vider les greniers en vue d'un exil annoncé. [...]
[...] certains démons ne sortent que par le jeûne C'est donc un service énorme que le système nous rend en ne payant pas les salaires. Comme ça nous pourrons jeûner. Pour chasser les démons de nos corps. Le salaire régulier n'est donc pas bon. On ne peut pas jeûner un mois y compris les bébés quand on a des économies. le salaire du péché, c'est la mort Gare à celui qui osera se soulever ou raconter les atrocités. C'est un péché. Son salaire, c'est l'empoisonnement, l'enlèvement, le peloton. [...]
[...] Il est possible au corbeau de vivre comme l'hirondelle malgré le noir de ses plumes. C'est aux corbeaux de créer cette vie. Elle ne tombera pas du ciel. Il n'y a pas de miracle. Arrêtons donc avec le refrain donne-moi le blanc, prends mon noir Noir et terre Mon noir est richesse Mon noir est sagesse Noir il demeure mystère Dur comme la pierre Mon noir est beauté Mon noir est fierté Il coule comme le vent Roule comme les vagues Mon noir est ruche Mon noir est nid La vie se fermente dans mon sein La vie se nourrit de mes seins Ma terre est richesse Ma terre est sagesse Terre elle demeure mystère Dure comme la pierre Ma terre est beauté Ma terre est fierté Elle coule comme le vent Roule comme les vagues Ma terre est ruche Ma terre est nid La vie se fermente dans mon sein La vie se nourrit de mes seins 62 Merci Epou Pauline Merci Galefourou Monique Merci Ndinga Moké Didyme Obi Olom'a Ndzéli. [...]
[...] Ce noir que tu enfantes, est-ce la nuit ou le désespoir ? J'entends des cris . Qui crie ? J'entends des pleurs . Qui pleure ? J'entends le tambour qui résonne au plus profond de la vallée, Des pas qui s'enfoncent au fond de la mystérieuse allée Ce parfum qui me parvient Cet écho qui me revient J'entends des pas qui ébranlent la terre On dirait une danse, pourquoi pas un peloton de militaires Je sens l'eau qui remonte le long de mes pieds Les mouches qui infestent les lieux La douleur me brûle l'estomac Mon sang se coagule dans des bacs J'ai envie de grever Et non de rêver J'ai envie de mourir Et non de sourire. [...]
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