Ndinda Ndinda Ferdinand, Député de brousse

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Extraits

[...] La chose s'est déroulée sans heurts, parce que personne parmi les candidats originaires de l'arrondissement ne subissait de préjudice, du fait de cette manœuvre. Le contraire aurait été un scandale. Dans tous les cas, cette anecdote n'est rien comparée à certains tripatouillages préélectoraux, qui se déroulent dans tous les partis, et dont les conséquences se révèlent très néfastes, sur les performances au sein de l'auguste Chambre À la vérité, on se retrouve généralement à l'hémicycle, en compagnie de personnalités, certes charismatiques pour les uns, intuitives pour les autres, mais très souvent hagardes pour la grande majorité. [...]

[...] - Peut-on encore parler de l'honorabilité lorsqu'un député arpente les couloirs des ministères, en suivant les dossiers de ses marchés publics ? Les réponses à ces questions indexent et condamnent l'exécution des marchés publics par les députés. Cependant, il faut creuser en profondeur ce problème de la réalisation des marchés publics par les parlementaires pour mieux l'appréhender. Il y a trois catégories de députés affairistes qui s'intéressent aux marchés publics : Les hommes d'affaires qui traitaient déjà avec l'état avant leur entrée au parlement. [...]

[...] Mais allons donc voir quels sont les besoins réels des populations des circonscriptions de l'arrière-pays où le député de brousse n'a que des sollicitations. La circonscription de Bengbis qui est la mienne, compte par exemple 40 écoles publiques. Aucune n'a suffisamment de matériels didacticiels, ni d'équipements pour assurer ses missions. S'il fallait uniquement s'occuper des problèmes de l'école, l'argent des microprojets ne suffirait déjà pas. Et qui s'occupera des problèmes de santé, des infrastructures routières, etc. ? Certains élus ont eu l'idée de faire des réalisations durables, pour marquer les esprits, afin de pouvoir compter ces réalisations dans le bilan du mandat. [...]

[...] On n'oublie pas de souligner pour toutes précisions utiles que, Édouard Etonde Ekotto, colonel à la retraite, était délégué du Gouvernement à la Communauté Urbaine de Douala, connue pour être la plus grande communauté urbaine du pays, vu sous le triple angle démographique, économique voire stratégique, étant donné que cette ville est la porte d'entrée du Cameroun. André Booto à Ngon pour sa part, été ministre des finances. Un possible décryptage des événements ainsi présentés, peut aboutir à la remise en cause totale de certains acquis de notre pratique de la démocratie moderne. [...]

[...] Il s'agit de la commission des affaires économiques et celle des pétitions. Comment comprendre qu'un élu du peuple puisse passer cinq années au parlement sans assister à une seule séance de travaux en commission pour traiter, étudier, discuter et voter un projet ou une proposition de loi. Cela a tout l'air d'un joueur de football, qui passe une saison entière sans fouler le gazon d'un stade. Quand bien même l'équipe finit par devenir champion, le joueur qui n'a jamais eu la chance de jouer un seul match se sent frustré, et a du mal à jubiler lors de la victoire finale. [...]