Résumé de l'Ebook:
[...] Mon frère c'est le plus fort ! Il n'avait pas beaucoup grandi par rapport à nous. Il était sans cesse à la traîne, il me fallait toujours le surveiller, surtout quand il jouait avec nous. Vallon, qui était encore plus vantard qu'auparavant, se moquait souvent de Claïron, ce qui provoquait entre nous des bagarres assez importantes. Un matin, alors que nous nous battions tous les deux, un bruit que nous ne connaissions pas nous fit stopper net. La voiture qui passait chaque matin suivie d'un gros véhicule venait de se garer près de la barrière. [...]
[...] Tout allait pour le mieux au sein de notre communauté taureaux. Certains étaient quelques fois nerveux quand les hommes venaient nous regarder brouter. Je rassurais mes compagnons en leur disant que tant qu'ils n'étaient que deux, nous ne risquions rien. Mahot reprenait peu à peu confiance en lui. Je l'aidais doucement à reprendre goût à la vie. Il se sentait coupable de la mort de mon frère et de Tache Blanche, si bien qu'il s'en torturait l'esprit lui-même. Alors que nous étions tous à l'ombre d'un arbre à ruminer, je regardai ce papillon qui se posa sur la tête de Vallon. [...]
[...] dit l'homme en montant dans le camion. Puis, suivi des autres, il disparut en emportant une partie des miens. Je regardai mon père qui n'avait pas bougé. Moi qui l'admirais, voilà qu'il devenait à mes yeux un lâche, un peureux. J'osai lui demander : Pourquoi, n'as-tu rien fait ? Je suis conçu pour reproduire, pas pour combattre. Sa réponse me laissa sans voix. Il s'éloigna et partit brouter son herbe comme si de rien n'était. Ma mère pleura son fils Claïron, une fois de plus l'homme venait de la déposséder de son taurillon. [...]
[...] Moi non plus, répondit Toupie. Ha ! Les froussards, ils ont la trouille ! répliqua Vallon. Sulky, tu sais toi ? me demanda mon frère. A cet instant, mon père nous appela, il voulait que l'on se joigne à eux. Etonnés, nous nous sommes regardés, puis rapprochés du groupe. Soudain, je compris que la situation devenait grave : Ecoutez bien ce que je vais vous dire Dans quelques jours, certains d'entre vous risquent de nous quitter Pour aller où ? [...]
[...] Alors courageusement, je recommençais jusqu'à ce que la lutte avec moi-même soit une réussite. Ma mère me voyant en difficulté s'approcha de moi. Je sentis sa langue me caresser le corps, je venais de trouver sous son ventre quelque chose de chaud et de doux. C'était une tétine. Sans plus attendre, je bus goulûment ce liquide chaud qui coulait dans ma gorge. Heureusement qu'il y en avait quatre, car mon frère vint de me rejoindre. Lui buvait moins vite que moi. Rassasié et plus habile sur mes quatre pattes, je gambadais. [...]
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